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Le bar à poèmes

16 septembre 2024

Franck Venaille (1936 -2018) : Au petit matin

 Franck Venaille (1936 -2018) : Au petit matin
Au petit matin On n’en guérissait pas des blessures anciennes des plaies qui se rouvraient sous les mains des petites Tu es triste pourquoi es-tu si triste et le jour s’annonçait sur notre désarroi sur notre solitude On se levait On se lavait on pensait...
15 septembre 2024

Walther von der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « Las, où se sont enfuies toutes mes années !... » / « Owê war sind verswunden alliu mîniu jâr !... »

Walther von der Vogelweide (vers 1170 – vers 1230) : « Las, où se sont enfuies toutes mes années !... » / « Owê war sind verswunden alliu mîniu jâr !... »
Statue de Walther von der Vogelweide par Heinrich Scholz, à Duchcov (Tchéquie). 16.XIX Las, où se sont enfuies toutes mes années ! Ai-je rêvé ma vie, ou bien est-elle réelle ? Ce que je croyais exister, existait-il vraiment ? Depuis ce temps j’ai dormi...
14 septembre 2024

Ghérasim Luca (1913 – 1994) : l’Echo du corps

Ghérasim Luca (1913 – 1994) : l’Echo du corps
L’écho du corps « prête-moi ta cervelle cède-moi ton cerveau ta cédille ta certitude cette cerise cède-moi cette cerise ou à peu près une autre cerne-moi de tes cernes précipite-toi dans le centre de mon être sois le cercle de ce centre le triangle de...
13 septembre 2024

Fernand Verhesen (1913 – 2009) : « Je n’ai qu’un visage... »

Fernand Verhesen (1913 – 2009) : « Je n’ai qu’un visage... »
Je n’ai qu’un visage absent de partout pour regarder la terre à travers lui un seul regard pour voir le pays de mon visage un chemin très étroit pour aller jusqu’au bord de l’eau jusqu’à l’ombre inexistante de ma ville à midi verticale un seul corps de...
12 septembre 2024

Rouben Melik (1921 – 2007) : Ne venez pas mourir

Rouben Melik (1921 – 2007) : Ne venez pas mourir
Ne venez pas mourir Ne venez pas mourir oiseaux des larges mers Oiseaux tumultueux qui rassemblez vos ailes Sur vos corps apeurés, blessés par les amers, Dans les vents engloutis près des champs de coraux, Oiseaux froids de l’hiver filez dans les ruelles...
11 septembre 2024

Josée Lapeyrère (1944 – 2007) : La quinze chevaux (2)

Josée Lapeyrère (1944 – 2007) : La quinze chevaux (2)
La quinze chevaux ............................................................... allongée dans l’herbe elle laisse les bruits venir elle découpe avec du bleu les feuilles vertes dans la voiture qui brille il y a peut-être un homme ou deux non pas deux...
11 septembre 2024

Josée Lapeyrère (1944 – 2007) : La quinze chevaux (1)

Josée Lapeyrère (1944 – 2007) : La quinze chevaux (1)
Josée Lapeyrère à Paris en 2004 La quinze chevaux cela commence avec le trait noir noir de corbeau bleu saumon puis noir noir de fumée. là tout en haut du chemin debout sur l’herbe verte suivie par des canards bleus rouges la femme en robe noire regarde...
10 septembre 2024

Emmanuelle Favier (1980 -) : A chaque pas, une odeur

Emmanuelle Favier (1980 -) : A chaque pas, une odeur
A chaque pas, une odeur Ici les murs de la maison s’évasent en eaux claires la chaux brune des vastes villages Boit la majuscule d’un nom. Et je recrache l’étonnant azur, dessillé du sable Sur l’épaule précisément la permanence du souffle De cet arrêt...
9 septembre 2024

William Shakespeare (1564 – 1616) : « D’aucuns vantent leur nom.. » / « Some glory in their birth,... »

William Shakespeare (1564 – 1616) : « D’aucuns vantent leur nom.. » / « Some glory in their birth,... »
91 D’aucuns vantent leur nom, leur savoir-faire Ou leurs trésors ou leur bras de colosse Ou leurs atours, quoiqu’ils semblent vulgaires, Leurs chevaux, leurs faucons ou leurs molosses. Et chaque humeur a son plaisir à elle, La source de sa joie la plus...
8 septembre 2024

Hélène Cadou (1922 - 2014) : « Là s’étendait l’humide empire... »

Hélène Cadou (1922 - 2014) : « Là s’étendait l’humide empire... »
Hélène Cadou © Ouest-France 1 Là s’étendait l’humide empire Des oracles Dans la resserre Du jardinier aux mains couveuses Les graines germaient A même le silence Les outils attisaient Leurs ongles d’insectes Voyeurs Nul n’y aura pris garde Le temps Est...
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