Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le bar à poèmes
18 février 2021

Antonio Ramos Rosa (1924 – 2013) : Un astre

Antonio Ramos Rosa (1924 – 2013) : Un astre
Un astre Entends la mémoire du sang qui s’éteint, la longue incohérence de la parole. Entends la terre taciturne. Tout est furtif, les ombres inaccueillantes. Nul jardin de secrets. Nulle patrie entre les herbes et le sable. Mais où donc jaillissent l’ombre...
31 décembre 2020

Casimiro de Brito (1938 -) : Dimanche / Domingo

Casimiro de Brito (1938 -) : Dimanche / Domingo
Dimanche Je m’assieds au bord de la ville et j’entends La rumeur du sang l’érosion de l’argile Comme si tout ce mystère n’était rien d’autre que La mer Devant mon corps assis La musique la lumière matérielle où tout est moi où tout m’est donné Et rigoureusement...
23 décembre 2020

Luís Vaz de Camões (1524 – 1580) : « Amour est feu qui brûle... » / « Amor é fogo que arde... »

Luís Vaz de Camões (1524 – 1580) : « Amour est feu qui brûle... » / « Amor é fogo que arde... »
Amour est feu qui brûle et qu’on ne voit ; Plaie qui fait mal sans qu’on le sente ; Contentement qui mécontente ; Douleur qui vous égare et qui ne poind ; C’est non-vouloir plus grand que le vouloir ; C’est être seul chez les nombreux ; C’est le bonheur...
11 décembre 2020

Nuno Júdice (1949 - 2024) : Une ode terrestre / Uma ode terrestre

Nuno Júdice (1949 - 2024) : Une ode terrestre / Uma ode terrestre
Une ode terrestre Ce sont ces bateaux qui traversent la pluie, avec l’indécision de leurs coques, leurs cales humides après les pôles et les moussons, mâts brisés au passage des caps, blessures de phare sur le visage des figures de proue, qui sortent...
20 juin 2020

Fernando Pessoa (1888 – 1935) : Le Gardeur de troupeaux / O Guardador de rebanhos (XXXI - XLIX)

Fernando Pessoa (1888 – 1935) : Le Gardeur de troupeaux / O Guardador de rebanhos (XXXI - XLIX)
XXXI Si je dis parfois que les fleurs sourient et s’il m’advient de dire que les fleuves chantent, ce n’est pas que je croie qu’il y ait dans les fleurs des sourires et dans le cours des fleuves des chansons... C’est parce que ainsi je fais sentir davantage...
5 avril 2020

Herberto Helder (1930 -2015) : Elégie multiple (1,3)

Herberto Helder (1930 -2015) : Elégie multiple (1,3)
Elégie multiple 1 Ta noble tête, comment se déferait-elle en moi, cette tour éblouie par la chaleur muette des jours, l’éclat du gel nocturne ? C’est par la tête que les morts merveilleusement pèsent sur notre cœur. Ces fleurs intangibles auxquelles nous...
19 février 2020

António Ramos Rosa (1924 – 2013) : « Je ne peux remettre l’amour... » / « Não posso adiar o amor... »

António Ramos Rosa (1924 – 2013) : « Je ne peux remettre l’amour... » / « Não posso adiar o amor... »
Je ne peux remettre l’amour à un autre siècle je ne peux pas même si le cri s’étrangle dans ma gorge même si la haine éclate crépite brûle sous des montagnes grises et des montagnes grises Je ne peux ajourner cette étreinte qui est une arme au double...
31 décembre 2019

Casimiro de Brito (1938 -) : « Assis dans la mer... » / « Sentado no mar... »

Casimiro de Brito (1938 -) : « Assis dans la mer... » / « Sentado no mar... »
Assis dans la mer qui s’assied à tes pieds tu caresses un chien sur la plage déserte. La mémoire s’insinue en mots que tu ne sais pas déchiffrer ; sable tissé dans un alphabet rigoureux. Tu respires l’océan qui fluctue dans le fil du regard, dans les...
20 juin 2019

Fernando Pessoa (1888 - 1935) : Le Gardeur de troupeaux / O Guardador de rebanhos (XI-XXX)

Fernando Pessoa (1888 - 1935) : Le Gardeur de troupeaux / O Guardador de rebanhos (XI-XXX)
Le gardeur de troupeaux XI Cette dame à un piano qui est agréable mais qui n’est pas le cours des fleuves ni le murmure que font les arbres... Pourquoi faut-il qu’on ait un piano ? Le mieux est qu’on ait des oreilles et qu’on aime la Nature. XII Les bergers...
5 avril 2019

Herberto Helder (1930 – 2015) : Source (2,3,6)

Herberto Helder (1930 – 2015) : Source (2,3,6)
Source 2 La pluie cingle en gouttes légères le sourire dément des mères. Cinglent sans fin leurs visages chéris, déments, les doigts jaunes des bougies. Qui oscillent. Qui sont pures. Gouttes et bougies pures. Et les mères s’approchent, soufflent sur...
<< < 1 2 3 4 5 6 > >>
Le bar à poèmes
Archives
Newsletter
108 abonnés