Gastão Cruz (1941 -) : Visages dans les wagons / Caras nas carruagens
Visages dans les wagons
Peu
reviennent Ceux que la nuit relie
à leur destin informe se contentent
de dormir C’est là
fin de l’hiver Le ciel n’allume
que les étoiles qui dans la mer
se forment
Peu reviennent
au présent, berceau
du temps tout entier Il n’est mémoire ni
mer ni main qui puisse recueillir
la lumière que perd la nuit,
chaux
dont elle mouille ceux qui s’en reviennent
Traduit du portugais par Michelle Giudicelli
in, Gastão Cruz : « Les pierres noires »
L’Escampette éditeur, 1999
Du même auteur :
Dans la lumière de l’été / Na luz do verão (26/12/2021)
Le matin (26/12/2023)
Gravure / Gravura (12/01/2025)
Caras nas carruagens
Poucos
regressam Os que a noite prende
ao destino sem forma apenas
dormemÉ o
fim do inverno o céu acende
só as estrelas que no
mar se formam
Poucos regressam
ao presente, berço
de todo o tempo nem memória nem
mar nem mão recolhem
a luz que a noite perde,
cal
com que os que voltam molha
Poemas Reunidos
Publicações Dom Quixote, Alfragide (Portugal), 1999
Poème précédent en portugais :
Nuno Júdice : Poésie / Poesia (11/12/2022)
Poème suivant en portugais :
Casimiro de Brito : « Un vase tu es un vase... / « Um vaso és um vaso... » (30/12/2022)