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Le bar à poèmes

9 janvier 2021

Paol Keineg (1944 -) : « Je souris... » / « Mousc’hoarzhin a ran... »

Paol Keineg (1944 -) : « Je souris... » / « Mousc’hoarzhin a ran... »
Je souris Je m’invente un petit rire détaché Je ne termine pas mes phrases Je souris – Pour mieux huiler mes rapports sociaux Je fais semblant d’être un autre Et je souris Je m’invente trois ou quatre visages Devant derrière sur les côtés Qui parlent...
8 janvier 2021

Jean-Paul Hameury (1933 – 2009) :« Nous avons beau fermement tenir... »

Jean-Paul Hameury (1933 – 2009) :« Nous avons beau fermement tenir... »
Nous avons beau fermement tenir la lampe sur les sentiers du crépuscule et en protéger la flamme nous ne distinguons pas le sol sur lequel nous marchons. Nous ignorons qui nous sommes et où nous allons. Ainsi c’est notre sort – tombant sans cesse – de...
7 janvier 2021

Kazimierz Brakoniecki (1952 -) : Armor, Poèmes de l’Atlantique / Armor, Wiersze atlantyckie (X – XVIII)

Kazimierz Brakoniecki (1952 -) : Armor, Poèmes de l’Atlantique / Armor, Wiersze atlantyckie (X – XVIII)
Armor Poèmes de l’Atlantique X Je crois au cosmos, Je ne me fie pas au cosmos. Moi substantif fléchi par toi comme la mort, j’escalade les récifs de la destinée, quand la mer monte vers moi, qu’elle prêche dans les déserts profonds de varech et d’écume,...
6 janvier 2021

Nikolaï Alekseïevitch Nekrassov / Николай Алексеевич Некрасов (1821 - 1877) : « Ô Muse !... » / « О Муза !... »

Nikolaï Alekseïevitch Nekrassov / Николай Алексеевич Некрасов (1821 - 1877) : « Ô Muse !... » / « О Муза !... »
Nekrasov en 1856 Ô Muse, nous avons achevé notre chant ! Viens fermer à jamais les yeux de ton poète Pour l’éternel sommeil dans la nuit même du néant, Sœur du peuple, ma sœur, oh ! viens, mon âme est prête. 1876 Traduit du russe par Katia Granoff in,...
5 janvier 2021

Guy Goffette (1947-2024) : Aux lisières

Guy Goffette (1947-2024) : Aux lisières
Photo : Catherine Hélie / Gallimard Aux lisières I Nous avons longtemps cru qu’il nous suffisait d’allonger le bras pour toucher le ciel et tenir en laisse le vieil horizon si longtemps qu’en nous le geste demeure à la vue d’une femme à l’aube surprise...
4 janvier 2021

Saint-John-Perse (1887 – 1975) : Récitation à l’éloge d’une Reine / Histoire du Régent / Chanson du Présomptif /Berceuse

Saint-John-Perse (1887 – 1975) : Récitation à l’éloge d’une Reine / Histoire du Régent / Chanson du Présomptif /Berceuse
RECITATION A L’ELOGE D’UNE REINE I « Haut asile des graisses vers qui cheminent les désirs d’un peuple de guerriers muets avaleurs de salive, ô Reine ! romps la coque de tes yeux, annonce en ton épaule qu’elle vit ! ô Reine ! romps la coque de tes yeux,...
3 janvier 2021

Louise Labé (1525 – 1565) : « Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie... »

Louise Labé (1525 – 1565) : « Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie... »
Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vivre le demeurant De mes courts jours ne m’empêchait envie : Si m’accolant me disait : chère Amie, Contentons-nous l’un l’autre, s’assurant Que jà tempête, Euripe,...
2 janvier 2021

Clemens Brentano (1778 – 1842) : Chant des moissons / Erntelied

Clemens Brentano (1778 – 1842) : Chant des moissons / Erntelied
Chant des moissons I Il est un faucheur, c’est la mort, Il fait les foins quand Dieu le veut ; Vois-le fourbir sa faux, Qu’elle brille en fauchant, Car bientôt il te fauche, Et tu le dois souffrir ; Tu composeras sa couronne, Garde-toi, belle fleurette...
1 janvier 2021

André du Bouchet (1924 – 2001) : Dans la chaleur vacante

André du Bouchet (1924 – 2001) : Dans la chaleur vacante
André du Bouchet © Pierre Tal-Coat Dans la chaleur vacante DU BORD DE LA FAUX I L’aridité qui découvre le jour. De long en large, pendant que l’orage va de long en large. Sur une voie qui demeure sèche malgré la pluie. La terre immense se déverse, et...
31 décembre 2020

Casimiro de Brito (1938 -) : Dimanche / Domingo

Casimiro de Brito (1938 -) : Dimanche / Domingo
Dimanche Je m’assieds au bord de la ville et j’entends La rumeur du sang l’érosion de l’argile Comme si tout ce mystère n’était rien d’autre que La mer Devant mon corps assis La musique la lumière matérielle où tout est moi où tout m’est donné Et rigoureusement...
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