Bai Juyi / 白居易 (772 – 846) : Ni fleur ni brume
Ni fleur ni brume
Fleur. Est-ce une fleur ?
Brume. Est-ce la brume ?
Arrivant à minuit,
S’en allant à l’aube.
Elle est là : douceur d’un printemps éphémère.
Elle est partie : nuée du matin, nulle trace ;
Traduit du chinois par François Cheng
In, « L'écriture poétique chinoise »
Editions Du Seuil, 1982
Un semblant de fleur,
Un semblant de brume.
S’en venant à minuit,
S’en allant à l’aurore.
S’en venant tel un rêve de printemps, fugace ;
S’en allant telle une nuée du matin, sans trace.
Traduit du chinois par Florence Hu-Sterk
in, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (La Pléiade), 2015
Du même auteur :
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