Li Bai (ou Li Po) / 李白 (701- 762) : Réveil de l’ivresse
Réveil de l’ivresse
Un jour de printemps
Si la vie en ce monde est un grand songe,
A quoi bon la gâcher en se donnant du mal ?
Aussi pour moi tout le jour je suis ivre,
Et me couche effondré au pilier de la porte.
Au réveil, je regarde au-delà du perron ;
Un oiseau chante parmi les fleurs.
« Dis-moi, quelle est donc la saison ? »
« C’est le vent du printemps qui fait parler le loriot vagabond. »
J’en suis ému, et je vais soupirer ;
Mais, face au vin, je m’en verse à nouveau.
A voix haute je chante en attendant le clair de lune.
Ma chanson finie, tout est oublié...
Traduit du chinois par Tchang Fou-jouei et Yves Hervouet
In, « Anthologie de la poésie chinoise classique »
Editions Gallimard (Poésie), 1962
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