Wang Wei / 王维 (701 – 761) : En montagne
En montagne
Du vallon broussailleux, des rochers blancs émergent ;
Epars dans le ciel froid, quelques feuillages rouges...
Sur le sentier de la montagne, il n’a pas plu ;
Mais l’azur de l’espace inonde mes habits.
Traduit du chinois par Tch’eng Ki-hien
In, « Anthologie de la poésie chinoise classique »
Editions Gallimard (Poésie), 1962
Dans la montagne
Du ruisseau Jing, des rochers blancs émergent ;
Dans le ciel froid, les feuilles rouges se raréfient.
La pluie a épargné les sentiers de montagne ;
L’azur limpide mouille pourtant mes habits.
Traduit du chinois par Florence Hu–Sterk
in, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (La Pléiade), 2015
Les cailloux blancs sont visibles dans les torrents de Jing
Les feuilles rouges se raréfient avec le froid qui s’installe
Pas de pluie, à vrai dire, sur le chemin de la montagne
La verdure passe à travers l’air et mouille les vêtements
Traduit du chinois par Jean-Marie Gustave Le Clézio et Dong Qiang
In, J.M.G. Le Clézio : « Le flot de la poésie continuera de couler »
Editions Philippe Rey, 2020
Dans la montagne
Rochers blancs surgissent des eaux de Ching,
Feuilles rouges, çà et là, dans le ciel froid.
Il n’a pas plu sur le sentier de montagne :
Seul l’azur du vide mouille nos habits.
Traduit du chinois par François Cheng
In, « L'écriture poétique chinoise »
Editions Du Seuil, 1982
Du même auteur :
« Seul assis parmi des bambous... » (24/02/2021)
Le parc aux magnolias (24/02/2022)
Soir d’automne en montagne (24/02/2024)
A Monsieur le magistrat Chang (10/08/2024)