Wang Wei / 王维 (701 – 761) : Mon refuge au pied du Chung-nan
Mon refuge au pied du Chung-nan
Au milieu de l’âge, épris de la Voie,
Sous le Chung-nan, j’ai choisi mon logis.
Quand le désir me prend, seul je m’y rends ;
Seul aussi à connaître d’ineffables vues...
Marcher jusqu’au point où l’eau prend sa source,
Et attendre, assis, la naissance des nuages.
Parfois, errant, je rencontre un ermite :
On parle, on rit, sans souci du retour.
Traduit du chinois par François Cheng
In, « L'écriture poétique chinoise »
Editions Du Seuil, 1982
Mon domaine du Zhongnan
Au milieu de ma vie, amoureux de la Voie ;
Ao mont Zhongnan sur le tard je me retire.
Je m’y rends seul quand l’envie me prend ;
Je garde pour moi les joies que j’y ressens.
Marcher jusqu’au lieu où la source disparaît ;
S’assoir et attendre que s’élèvent les nuées.
Pa hasard je crois un vieillard des forêts ;
Nous parlons er rions, oublions de rentrer.
Traduit du chinois par Florence Hu–Sterk
in, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (La Pléiade), 2015
Du même auteur :
« Seul assis parmi des bambous... » (24/02/2021)
Le parc aux magnolias (24/02/2022)
En montagne (24/02/2023)
Soir d’automne en montagne (24/02/2024)
A Monsieur le magistrat Chang (10/08/2024)