Shu Cai / 树才 (1965 -) : 15 septembre 1990
15 septembre 1990
J’ai une cour intérieure dans le ciel
pourquoi devrais-je m’installer ici-bas ?
sur les arbres, septembre mûrit, pourrit...
la saison se précipite en cascade, septembre !
Septembre suggère tout...
pourtant ce qu’il faut vivre est encore en chemin.
Tout ce qui doit arriver, devant moi,
est arrivé déjà.
La vie, elle me fait tristement baisser la tête.
Vois ! Après tout nous sommes humains, façonnés dans l’argile.
Si les étoiles ne brillaient, le ciel serait-il en paix ?
Il ne me reste, tragiquement,
qu’à demander les faveurs du ciel.
Ciel, ô ciel ! Tu pourrais
me laisser m’élever hors de ce corps de chair,
l’abandonner sans regrets !
Si l’âme ne brillait, le corps serait-il en paix ?
1992
Traduit du chinois par Chantal Chen-Andro
In, "Le Ciel en fuite. Anthologie de la nouvelle poésie chinoise"
Editions Circé, 2004
Du même auteur :
Hai Zi pour toujours / 永远的海子 (18/12/2021)
Tranquillité (18/12/2023)
Suivant l’approfondissement de la nuit : (18/12/2024)