Cháng Jiàn / 常建 (708- 765) : Inscrit dans la salle de méditation… / 题破山寺后禅院
Inscrit dans la salle de méditation
à l’arrière du Poshansi
Soleil de l’aube à l’entrée du vieux temple,
Le jour paraît sur la haute futaie.
Un sentier de bambous mène au secret
Des cellules tapies dans la verdure.
Clarté des monts où s’égaient les oiseaux,
Reflets des eaux où s’épurent les cœurs,
Toute rumeur du monde ici s’est tue,
Rien que le son de la cloche et du gong.
Traduit du chinois par Jean-Pierre Diény
in, « Jeux de montagnes et d’eaux »
Editions Michalon (Encre marine), 2007
Inscrit sur la salle de méditation
derrière le monastère Poshan
A l’aube, je pénètre dans le temple ancien ;
Rayons sur les arbres à la première heure.
Un sentier de bambous mène à une autre retraite ;
Des cellules au milieu d’arbres en fleurs.
L’éclat des montagnes enchante les oiseaux ;
Les reflets sur l’étang purifient les cœurs.
Les bruits du monde deviennent silencieux ;
Le son des cloches et des pierres demeure.
Traduit du chinois par Florence Hu-Sterk
in, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (La Pléiade), 2015
题破山寺后禅院
清晨入古寺
初日照高林
竹径通幽处
禅房花木深
山光悦鸟性
潭影空人心
万籁此俱寂
但余钟磬音
in, « Le Quotidien du Peuple en ligne,20/06/2006 »