Der von Kürenberg (1150 /1160) - ?) : « J’avais, plus d’une année... » / « Ich zôch mir einen valken
J’avais, plus d’une année, élevé un faucon.
Quand je l’eus affaité comme je le voulais
et paré son plumage d’une résille d’or,
il prit son essor et s’envola vers d’autres pays.
Plus tard j’ai revu le faucon dans son vol élégant ;
il portait à son pied des vervelles de soie
et son plumage était d’or.
Dieu veuille les unir, ceux qui veulent s’aimer !
Traduit du moyen-haut allemand par
Danielle Buschinger, Marie-Renée Diot
Et Wolfgang Spiewok
In, « Poésie d’amour du Moyen Age allemand »
Union Générale d’Editions (10/18), 1993
J’avais, plus d’une année, élevé un faucon.
Quand je l’eus affaité comme je le désirais
et paré son plumage d’une résille d’or,
il s’envola très haut, partit vers d’autres terres..
Plus tard je l’ai revu qui volait fièrement,
il avait à son pied des vervelles de soie,
et son plumage était partout rougeoyant d’or.
Dieu réunisse ceux qui veulent bien s’aimer.
Traduit de l’allemand par Danielle Buschinger et Jean-Pierre Lefebvre
In « Anthologie bilingue de la poésie allemande »
Editions Gallimard (Pléiade), 1995
Du même auteur : « J’étais, tard dans la nuit… » / « Ich stuont mir… » (28/04/2016)
« Ich zôch mir einen valken mêre danne ein jâr,
Dô ich in gezamete, als ich in wolte hân,
und ich im sin gevidere mit golde wol bewant,
er huop sich ûf vil hohe und vlо́uc in ándériu lant.
Sît sach ich den valken schône vliegen,
er vuorte an sînen vuoze sîdîne riemen,
und was im sîn gevidere alrôt guldîn.
Got sende sî zesamene, die gelieb wellen gerne sîn ! »
Des Minnesangs Frühling.I
Nouvelle édition revue par H.Moser et H. Tervooren.
37ème édition, Stuggart, 1982
Poème précédent en moyen haut-allemand :
Heinrich Von Morungen : « Quelqu’un vit-il la noble dame... » / « Sach ieman die vrouwen... » (12/07/2024)
Poème suivant en moyen haut-allemand :
Walther von der Vogelweide : « Las, où se sont enfuies toutes mes années !... » / « Owê war sind verswunden alliu mîniu jâr !... » (15/09/2024)