Alfonso Gatto (1909 – 1976) : Poésie d’amour / Poesia d’amore
Poésie d’amour
Les grandes nuits d’été
que rien ne trouble au-delà du doux
philtre des baisers, et ton visage
- un rêve – entre mes mains.
Lointaine comme tes yeux,
tu es venue de la mer,
du vent qui en est l’âme.
Et tu m’embrasses éperdument
jusqu’à ce que tes lèvres asséchées
s’entrouvrent comme la nuit
emportée par son souffle.
Tu vis alors, tu vis ;
le rêve dans lequel tu existes est vrai.
Depuis combien de temps t’ai-je cherchée.
Je te serre pour te dire que mes rêves
sont beaux comme ton visage,
lointains comme tes yeux.
Et le baiser que je cherche, c’est ton âme.
Traduit de l’italien par Geneviève Burckhardt
in, « Italie poétique contemporaine »
Editions du dauphin, 1968
Du même auteur :
A mon père / A mio padre (27/08/2017)
Mots / Parole (27/08/2018)
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Et tu m’écouteras / E tu m'ascolterai (27/08/2020)
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Poesia d’amore
Le grandi notti d’estate
che nulla muove oltre il chiaro
filtro dei baci, il tuo volto
un sogno nelle mie mani.
Lontana come i tuoi occhi
tu sei venuta dal mare,
dal vento che pare l’anima.
E baci perdutamente
sino a che l’arida bocca
come la notte è dischiusa,
portata via dal suo soffio.
Tu vivi allora, tu vivi,
il sogno ch’esisti è vero.
da quanto t’ho cercata.
Ti stringo per dirti che i sogni
son belli come il tuo volto
lontani come i tuoi occhi.
E il bacio che cerco è l’anima.
Nuove poesie
Mondadori, Milano, 1949
Poème précédent en italien :
L’Arioste / Ludivico Ariosto: La courge et le poirier / La zucca e il pero (16/07/2024)
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Andrea Zanzotto : Bucolique / Bucolica