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Le bar à poèmes
6 octobre 2021

Rabindranath Tagore / রবীন্দ্রনাথ ঠাকুর (1861 – 1941) : Cygne (XXVII – XXXVII)

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Cygne

(XXVII – XXXVII)

 

XXVII

 

Mon Roi m’est encore inconnu,

C’est pourquoi quand il réclame son tribut

J’imagine comme un imbécile que je le tromperai

Prenant la fuite pour payer mes dettes !

Mais où que je fuie avec tout le secret,

Derrière le travail du jour, derrière les rêves,

Son appel à chaque souffle me poursuit.

 

Ainsi ai-je appris que je n’étais pas inconnu à mon Dieu,

Que mon dernier refuge même

Je l’avais perdu, en raison de mon endettement sans limites.

C’est ainsi que je suis poussé à donner mon tout

A ses pieds, à travers la vie et la mort.

Alors seulement je trouverai ma vraie demeure en son royaume,

Ma propre force

Mon propre droit.

 

 

XXVIII

 

Tu as donné le chant de l’oiseau, il chante son chant, et ne peut donner plus.

A moi Tu as donné la voix, et je te donne plus, je crée mes chants.

 

Tu as fait le vent libre en sorte que ce serviteur de Toi soit par nature sans

     chaînes,

A moi tu donnas à porter mille sortes de fardeaux.

Avec eux je marche en peinant sur un chemin bossu ou droit,

Je me délivre à chaque mort,

Un jour j’apparais à tes pieds

Les bras libres, libres pour te servir seul !

C’est ainsi que tous les liens, j’en use pour ma libération.

 

Tu n’as donné que sourire à la face de la pleine lune,

Elle verse de doux rêves, et la terre est baignée de son nectar céleste.

Mais tu couvres mon front brûlant – avec la souffrance.

Je le lave, le purifie, ce sont mes larmes,

Je transforme la peine en joie, et l’apporte en offrande à Toi

Après la fin du jour, dans la nuit de l’union.

Tu n’as fait que créer ce monde terrestre avec la lumière et la ténèbre,

Et tu m’as mis au centre les mains vides,

Et tu ris derrière le rideau du vide

Car tu m’as donné la grande obligation de créer avec la terre ton ciel !

 

A tous tu as donné, tu n’as fait que donner, de moi seul tu demandes, tu

     mendies !

Quand tu descends du trône élevé, tout ce que j’offre par amour tu le prends en

     ton propre cœur ;

Quelque chose que tu aies répartie à mes mains petites

Tu la reçois dans ta main, elle est accrue et transformée.

 

XXIX

 

Quand Tu étais seul, livré à toi-même,

Alors tu n’avais pas découvert ton vrai toi-même.

Alors il n’y avait point l’anxiété du regard qui veille sur le regard,

Alors il n’y avais pas la poussée du gémissement, ni la tourmente du vent de

     rivage en rivage !

 

Je suis venu, ton sommeil a pris fin.

Floraisons de joie et de lumière ont comblé le vide après le vide.

Tu m’as fait m’épanouir en bourgeons et fleurs,

Tu m’as bercé dans le bercement de la nombreuse Beauté,

Tu m’as essaimé en étoiles, puis recueilli dans ton sein,

Tu m’as caché pendant un temps parmi la mort,

Pour te réjouir à me retrouver sous une forme neuve !

 

Je suis venu – un tremblement saisit ton cœur-

Je suis venu – La souffrance a pris jour en toi.

Je suis venu, et avec moi ta propre joie pleine de feu,

Ton printemps sauvage, soulevant l’orage de vie et de mort !

Je suis venu – et à ton tour tu es venu, tu as regardé mon visage,

Tu as tremblé à mon toucher,

Tu as ressenti le toucher de ton Toi-même véritable !

 

Il y a timidité dans mes yeux, crainte dans mon cœur,

Un voile toujours dérobe mon visage,

Et les pleurs après les pleurs m’empêchent de te voir vraiment.

 

Cependant je suis sûr, mon Maître,

Que ton désir de m’apercevoir est infini,

Sinon pourquoi cette éternité de soleils et de planètes ?

 

XXX

 

Je suis parti nageant avec la pirogue de mon corps.

Je passerai cette rivière du temps, puis à la fin

J’abandonnerai la pirogue. Et alors ?

Je n’ai cure de savoir quelle lumière et quelle nuit surviendront alors.

Je suis un voyageur dans l’inconnu, c’est là ce qui fait ma joie !

Ce qui soulève, apaise l’inquiétude ;

A peine le connu, son attrait subtil, m’ont-ils entouré avec leurs liens durs

Que l’inconnu soudain réveille le conflit, et que mes liens dans l’instant se

     dissolvent.

 

L’inconnu c’est mon capitaine au gouvernail, c’est ma liberté.

J’ai signé contrat avec lui pour l’éternité.

Eveillant la crainte au cœur, il affranchit de la crainte.

Mon cruel amant inconnu, il ne cède à nulle raison,

Aucun bon sens des bonnes vieilles gens ne l’enferme.

Mais il délivre la perle, en brisant la coquille de pierre !

 

Rêvez-vous aux jours qui ne sont plus ? S’ils revenaient ?

Si votre barque pouvait toucher encore une fois l’ancienne rive !

Mille fois non ! Ma barque ne touchera plus l’ancienne rive.

O effrayé par ce qui est devant ! La chose par derrière ainsi t’attacherait

     toujours,

Infortuné ! Mais non, tous les liens se briseraient.

 

Voilà le coup du gong. Laisse tes fidèles, Poète.

Les vagues dansent à marée haute. Mets à la voile.

La figure cachée du Bien-Aimé reste cachée,

Mon cœur est douloureux d’attente,

Où, sous quelle merveilleuse forme vais-je rencontrer mon inconnu,

Traversant quel océan ? Sur quelle plage ? O indicible nouveauté ?

 

XXXI

 

Ton monde est à toi, ô mon Maître !

Il gît à tes pieds pour toujours.

Il n’y a nulle part de place

Pour le manque ou pour le désir.

Tu es plein, tu es parfait,

Voici pourquoi dans la plénitude

Tu manques de ta propre joie !

Voici pourquoi tu as transféré tes richesses

L’une après l’autre en mes richesses,

Ainsi le trésor entier se refait

Eternellement nouveau pour le Maître !

Voici pourquoi jour après jour

Tu rachètes ton Jour levant

Dans mon regard qui l’adore.

C’est ainsi que jour après jour

Tu essaies la pierre de touche

De ton Amour sur mon cœur,

Qui transforme mon cœur en or.

 

XXXII

 

La nuit est venue à moi, avec les lumières enfuies,

Portant des diamants dans sa brillante toison sombre.

Je les réunis en guirlande sans fil, je les cache autour de mon cou !

Sur les berges solitaires de Padmâ

Silencieuses à cause du sommeil de ses oiseaux sauvages,

La nuit a traversé le ciel

Pour donner à ma face inclinée le contact et la bénédiction.

 

Oh comme elle a lancé dans l’océan sans vagues du ciel

Ses mystiques bateaux sombres d’étoiles !

Comme elle a fait tomber, de son corps lourd par le sommeil, ses vêtements

     d’or sur le large espace du soir !

Et comme à la fin, poussant son char aux chevaux sombres,

Le long de la voix laiteuse éclairée par sept étoiles saintes,

Elle prend congé, laissant après elle la poussière dorée de l’aube.

Mais quel contact amoureux demeure au front du Poète !

En ton Eternité entière il n’y eut jamais une telle nuit,

Non, il n’y en aura jamais une semblable !

Et c’est ainsi, ô Maitre, que tu rajeunis tes vieux trésors.

Dans un moment éternel, dans le petit espace d’un instant.

 

XXXIII

 

Je sais que Tu entends, que tu comptes mes pas, la nuit, le jour,

Que tu regardes mon chemin dans la joie et l’inquiétude.

Ta joie s’ouvre au point du jour du ciel d’automne,

Ta joie se précipite avec l’immaîtrisable extase

En un ouragan de fleurissement !

Et plus je m’approche de toi

Découvrant, reconnaissant sentier après sentier,

Plus joyeusement danse ton océan près de mon sentier !

De vie en vie mon lotus ouvre sa fleur dans le lac de ton âme,

Déroule son voile, peu à peu ;

C’est pourquoi les soleils font leur rotation autour du lotus

Perdu dans son émerveillement !

Ton univers est une éclosion lumineuse, et remplit ta paume divine,

Ton ciel timide toujours courtise mon petit ciel caché,

Et pétale après pétale, il ouvre le bouton de mon amour !

 

XXXIV

 

Tout à fait soudainement, la fenêtre de mon âme s’est ouverte

Vers Toi !

J’oubliai tout mon travail – dans le doux jour du matin,

Je regardai, je regardai distraitement

Je découvris que tu avais écrit sur toutes les fleurs et feuilles du printemps

Mon nom,

Le nom par lequel tu me nommes amoureusement !

C’est pourquoi je regardais distraitement – dans le doux jour du matin,

Oubliant tout mon travail.

Tout à fait soudainement plusieurs notes de mon chant s’envolèrent

Vers ton chant.

J’ai découvert que tout mon chant était chargé de lumière matinale

Par tes chants !

Il semblait que ma vie seule

Emplît ton monde de musique !

Ces chants à moi, comment les apprendre à tes pieds ?

C’est pourquoi je regardais distraitement – dans le doux jour du matin,

Oubliant tout mon travail.

 

XXXV

 

Le ciel matinal gonflé de larmes par les rosées,

Les pins sur la rive pleins et vifs de lumière

Comblent complètement mon cœur !

Ainsi je sens

Cet univers flotter comme un lotus heureux

Dans Ton âme, lac sans fond ;

Ainsi je sens

Que je suis le mot de ton mot

Que je suis le chant de ton chant

Que je suis la vie de ta vie

Que je suis la lumière toute-conquérante éclatant du bouton des ténèbres !

 

XXXVI

 

La boucle courbée de la rivière Jhilam, brillante à l’éclat du couchant

Devient terne avec le soir comme le sabre courbe en son fourreau.

Après le flux du jour, le reflux de la nuit

Accourt, et les flottantes fleurs-étoiles sur les eaux noires.

Au bas des collines de nuit

Les rangées des pins Deodars de l’Himalaya :

Il semble que toute la création s’efforce de parler en rêve

Mais ne puisse parler clairement,

Ainsi des masses de sons sans voix gémissent dans le sombre !

 

Brusquement j’entendis à cette heure er parmi le ciel du soir

Sur le vaste abîme, l’éclat, l’éclair du son

Qui glisse aériennement d’une fin à l’autre fin :

Ô nuées de cygnes !

Vos ailes rendues ivres par l’esprit d’orage

Submergeaient pour ainsi dire le ciel avec leur rire joyeux et sauvage

Et réveillaient des vagues d’étonnement dans l’océan d’air !

 

Le son de vos ailes ! comme le bruit incarné des nymphes célestes

Rompaient le grand vœu du silence ascétique ;

Une palpitation passait à travers le corps des collines

Qui ceint l’obscurité,

Et toute la forêt muette des Deodars tremblait.

 

Il semblait que le message des ailes pour un instant

Apportait une folle soif

De mouvement

Dans le cœur des montagnes toujours sans mouvement.

Les collines devenaient les nuages flottant sans but de Baiçakh.

Les rangées d’arbres rompaient leurs amarres avec la terre

Et se perdaient dans leur recherche à la limite des cieux.

Etendant ainsi leurs ailes, suivant la trace du son.

Le rêve du soir se brisait,

Il surgissait une poussée de désir intense jusqu’à mourir

Vers l’au-delà !

Ailes vagabondes

Par vous l’âme de l’univers renvoyait le cri de tous les côtés :

Par ici !

              pas ici !

                             quelque part ailleurs !

 

O  nuées de cygnes, ce soir

Vous avez soulevé pour moi le manteau du silence,

Et j’entendis dans la profonde profondeur sans voix

Sur la terre, dans l’eau et l’espace désert,

Partout j’entendis ce même battement d’ailes rebelles

L’herbe, la plante battant de l’aile dans la terre-ciel,

Et des millions de germes ouvrant souterrains leur aile de cygne !

Je vois aujourd’hui comment ces collines et forêts

Se propagent, sur des ailes impétueusement libres,

De rive en rive, et d’inconnu en inconnu !

Et les ténèbres tremblent, criant convulsivement vers la lumière

Sur les ailes palpitantes des astres cygnes !

J’entends appels sur appels de l’homme, lancés sur des voies invisibles

Du passé confondu à l’avenir pas encore né.

Ainsi j’entends dans mon cœur voler avec tous ses compagnons ailés

Cette âme, cet oiseau sans demeure

Qui jour et nuit, par lumière et ténèbre, d’une rive connue à l’autre ignorée,

     s’en va !

Tout le vide est empli par le Cosmos ailé et par son chant unique :

Pas ici !

              pas ici !

                            autre région !

                                                   ailleurs !

 

XXXVII

 

Indifférents, pauvres d’esprit ! Entendez-vous au loin le défi de la mort ?

Débordement des larmes, écoulement du sang de mille cœurs,

Montante inondation de feu et souffle-poison des nuées d’orage,

Et baiser fou de la mort pour la mort, dont les heurts font s’évanouir la terre et

     le ciel –

A travers la tornade, il faut pousser sa barque vers une autre rive !

Le Capitaine appelle, l’ordre est donné !

Il est passé le temps de se balancer sur l’ancre dans le port,

Le temps de trafiquer de vieilles marchandises.

La Fraude grandit,  la réserve de vérité s’est épuisée, voilà pourquoi le

     Capitaine appelle :

« Au cœur même de l’orage ! vous conduirez le bateau jusqu’à la côte

     nouvelle ! »

Et quittant leurs maisons dans une chaude hâte, voici les rameurs.

« Veilleur, que dis-tu de la nuit ? Quand s’ouvriront les portes d’aube ? »

Chaque âme en posant la question se réveille de son sommeil et crie étranglée   

     par la peur ;

La masse des nuées d’orage couvre le jour ; et nul ne sait

Si la nuit dure ou si la nuit est dépassée.

Les vagues grosses sont sur l’horizon d’écume, et le Capitaine

Crie : « Le bateau doit traverser jusqu’à l’autre rive de mer ! Qui veut venir ? »

Les mères pleurant à l’écart, les femmes sur le seuil, fermant les yeux par excès

     de douleur ;

Le cri déchirant de la séparation mêlé à l’orage qui tonne ! Et dans une maison,

     dans une autre le lit du bien-être est vide !

Car l’ordre est venu : « Mettez à la voile ! Le temps n’est plus de reposer au

     port ! »

Le bateau qui fait écume est posé dansant sur le cœur de la mort.

Le temps n’est plus de demander : y aura-t-il un ponton, quand l’aborderai-je ?

Cela seul est sûr que le bateau mis en mer, livré aux batailles des vagues, doit

     traverser,

Que les voiles sont larguées, les rames maniées durement,

Et qu’il n’est pas question de vie ou de mort puisque l’ordre est donné, le

     bateau parti, le port dépassé !

La côte est inconnue, la terre est étrangère et pour cette région fut poussé le

     formidable appel par la voie de l’orage sous le vides céleste !

Mais le chant de la mort occupe les chemins vers cette terre neuve. Peines,

     péchés, méchancetés du monde, et toutes les larmes,

Poisons de la jalousie ! crèvent, débordent le rivage,

Elèvent une insulte au ciel profond !

Pourtant il faut pousser le bateau plus avant ! tandis que le cri sans espoir corne

     à nos oreilles ! et qu’un chagrin terrible encombre notre tête ! Et que le

     coeur plein d’un espoir indomptable malgré tout !

Allez, ô frappés par le Destin, héros sans peur ! Qui accusez-vous, mes Frères ?

     Courbez la tête.

Ce mal c’est le mien, le nôtre et celui de chacun. La souffrance du cœur de

     Dieu

Prends forme à travers les temps en ces terrifiants nuages :

La lâcheté du lâche et la défiante injustice du puissant, et l’avarice dure de

     l’avare, et l’éternel mécontentement de celui qu’on a dépossédé,

Et l’orgueil tragique de la nation !

D’autres semblables injures sont jetées dans le sanctuaire humain, d’autres

     injures ont jailli du cœur de la Providence !

Que l’orage s’écroule donc avec un craquement ! que les vagues de l’océan

     s’élèvent aussi en tonnerre !

Que tous les traits lancés par l’homme arrivent à leur épuisement !

Mes amis n’ayez souci ni de la calomnie, ni de la froide impeccable honnêteté !

Ce qu’il faut, dans le déluge de destruction,

C’est toucher la rive de la création nouvelle, agitant le drapeau du Nouveau-

     Triomphe !

J’ai vu la souffrance sous des formes renouvelées, j’ai vu le péché sous des

     déguisements changeants,

En tout temps le courant de vie éprouva les remous du mécontentement,

Et la mort joue à cache-cache à travers le monde entier, -

Mais ils ne font que passer, moquant ta vie pour un court instant,

Aujourd’hui ils ont assumé la stature colossale, mais regarde-les, confronte-

     les,

Et prononce en ton cœur tranquille : Non, je n’ai pas peur de toi

Je t’ai vaincu de joue en jour et dans la vie,

Je suis plus vrai que toi ! Pour cette fois je donnerais ma vie :

« Vraie est la Paix, vraie la Bonté, vraie l’Eternelle Unité ».

 

Si l’immortalité n’était pas conquise, au profond cœur de la mort,

Si la vérité n’avait pas trouvé sa forme en luttant contre la souffrance,

Si le péché ne succombait pas en honte de sa propre vue,

Si l’orgueil ne s’écroulait pas sous le poids de son insupportable équipage,

Alors pourquoi seraient ces armées d’errants,

Sous quel aiguillon plein d’espérance fuiraient-ils vers le néant

Disparaissant comme la nuée d’étoiles devant la lumière du matin ?

Le fleuve du sang des héros et le flot des larmes des mères seraient perdus dans

     la terre et le ciel ne se gagnerait point en échange ?

Le Comptable Eternel

Ne songerait plus à payer cette immense charge de dettes ?

Le jour ne luirait pas après la pénitence nocturne ?

Et quand l’humanité aura brisé le joug de cet univers périssable à travers sa

     souffrance atroce et parmi sa mort,

La gloire de la Divinité ne se manifesterait point afin de justifier toutes ces

     choses ?

 

Traduit du bengali par Kalidas Nag et Pierre Jean Jouve

Librairie Delamain, Boutelleau et Cie, 1923

Du même auteur :

« Le même fleuve de vie… » (24/11/2014) 

« Malgré le soir qui s’avance … » (23/04/2017)

« Frère, nul n’est éternel … » (23/04/2018)

« Poète, le soir approche ... » (23/04/2019)

Cygne (I – VI) (23/04/2020)

Cygne (VII – XII) (06/10/2020)

Cygne (XIII - XXVI) (23/04/2021)

Cygne (XXXVIII – XLV) (23/04/2022)

 Mes chants... » (23/04/2023)

Virtuelle (28/04/2024)

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