Roberto Veracini (1956 -) : A naviguer / A navigare
A naviguer
« Nous n’existons pas, nous rêvons. »
YVES BONNEFOY
Avant chaque voyage il y a la mer
à traverser,
avant chaque rêve, il y a la nuit
à dépasser,
toujours uniforme est l’horizon,
de terres lointaines.
Ce sont signes partout que nous ne savons pas,
barques et fossiles de vie de nous inconnus.
Et les marins pourtant s’en vont
derrière toutes mers
à la recherche de femmes éternelles et de Christs
de lune, d’arbres, de collines et d’oiseaux
d’espèces nouvelles,
parce que toujours nous rêvons la terre
que nous n’habitons pas,
enfantés sur notre île,
à naviguer.
Traduit de l’italien par Bernard Vanel
In, Roberto Veracini : " Epiphanies de l'ange"
L'Archange minotaure éditeur, 2006
Du même auteur :
Comme un vertige /Come un vertigine (18/09/20/14)
La cité-navire / La citta-nave (17/09/2016)
Maintenant que le temps est brume / Ora che il tempo è nebbia (17/09/2017)
Ce vent a un nom / Questo vento ha un nome (02/09/2019)
A navigare
« Noi non siamo, sogniamo. »
YVES BONNEFOY
Prima di ogni viaggio c’è il mare
da attraversare,
prima di ogni sogno c’è la notte
da oltrepassare.
L’orizzonte è sempre uno,
di terre lontane.
Dappertutto segni che non sappiamo,
legni e fossili di vite a noi ignote.
Eppure vanno i naviganti
dietro ogni mare
a cercare donne eterne e Cristi
di luna, alberi, colline e uccelli
d’altra specie,
perché si sogna sempre la terra
che non abbiamo.
Nati sull’isola,
a navigare
Poème précédent en italien :
Alfonso Gatto : Mots / Parole (27/08/2018)
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