Xie T'iao / 謝朓 (464 – 499) : Contemplation mélancolique au coucher du soleil
Contemplation mélancolique
au coucher du soleil
Le jour n’est pas levé que déjà bruit la ville
Et au soir la maison n’est point tranquille encore.
Le soleil s’est couché, la pénombre s’attarde ;
Mon oreiller est haut à la croisée de l’est.
Les sophoras ont froid et perdent leur feuillage.
Et l’on cueille déjà l’automnal chrysanthème.
Voulez-vous donc savoir quelle est cette saison ?
La bise fait frémir les cavales du Nord...
Rendu triste déjà par les retours tardifs,
Je pense maintenant à tous ceux qui s’en vont.
Je n’ai heureusement pas beaucoup de désirs
Et ma charge me donne assez peu de travail.
Je ne serai donc point gouverneur à Langye,
Mais me reposerait à Baishe, sous Luoyang,
Traduit du chinois par François Martin
In, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (Pléiade), 2015
Du même auteur :
« Le jour tombe... » (15/07/2020)
Complainte des degrés de jade (15/07/2021)
Tristesse des oiseaux de bronze (15/07/2022)
Celui à qui je pense (15/07/2023)