Achim von Arnim (1781 – 1831) : Le cerisier / Der Kirschbaum
Le cerisier
Le cerisier est en fleur, je suis assis là en silence,
Les fleurs s’abaissent presque à me remplir les lèvres,
La lune aussi descend déjà vers le sein de la terre,
Elle qui brillait si gaie, et si rouge, et si grande ;
Les étoiles indécises scintillent dans le bleu
Et ne souffrent plus de la regarder encore.
Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
In, « Anthologie bilingue de la poésie allemande »
Editions Gallimard (Pléiade), 1995
Du même auteur : Ravissement matinal / Morgendliches Entzücken (13/12/2024)
Der Kirschbaum
Der Kirschbaum blüht, ich sitze da im Stillen,
Die Blüte sinkt und mag die Lippen füllen,
Auch sinkt der Mond schon in der Erde Schoß
Und schien so munter, schien so rot und groß ;
Die Sterne blinken zweifelhaft im Blauen
Und leidens nicht, sie weiter anzuschauen.
Poème précédent en allemand :
Wolfdietrich Schnurre : Nouveaux poèmes 1965 – 1979 (IV) / Neue Gedichte 1965 – 1979 (IV) (28/112023)
Poème suivant en allemand :
Nelly Sachs : Celui qui vient de la terre / Wer von der Erde kommt (02/01/2024)