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Le bar à poèmes
4 décembre 2022

Oskar Kokoschka (1886 – 1980) : Les garçons qui rêvent / Die träumenden Knaben

 

 

Autoportrait%201917%20Wuppertal%202022-04-20%20à%2012Oskar Kokoschka, Autoportrait, 1917, Wuppertal, Von der Heydt Museum, © Fondation Oskar Kokoschka/Adagp, Paris, 2022

Les garçons qui rêvent

 

petit poisson rouge

rouge petit poisson

je te pique à mort avec le couteau à trois lames

te déchire en deux avec mes doigts

pour mettre fin à ton tournoiement silencieux

 

petit poisson rouge

rouge petit poisson

mon petit couteau est rouge

mes petits doigts sont rouges

dans un bol baigne un petit poisson mort

 

et je tombais et rêvais

le destin est plein de poches

j’attends auprès d’un arbre de pierre péruvien

ses branches à rameaux feuillus accrochent

comme des bras minces et des doigts frêles

des figures jaunes

qui remuent imperceptiblement dans les buissons

de fleurs étoilées

 

sans qu’une traînée claire

s’évanouissant dans l’air sombre n’attire

les animaux muets sous les tombantes fleurs étoilées

des furies de sang

par quatre et cinq s’échappent

des vertes et haletantes forêts marines

où il pleut

silencieusement

des vagues déferlent au-delà des forêts lointaines

et traversent d’innombrables rameaux d’air

aux fleurs rouges

sans racines

qui plongent comme des cheveux dans l’eau de mer

là-bas s’écoulent les verts flots

et la terrible mer abyssale

des poissons carnivores

s’empare de la barque surchargée

dont les mâts balancent des cages de petits

oiseaux bleus

 

la mer attrape ses cheveux de fer et danse avec elle

dans la tornade, où

des colonnes d’eau traversent la mer rugissante

comme des serpents invisibles

j’entends les appels des marins

qui veulent rejoindre le pays des oiseaux parleurs

les voiles se balancent de-ci de-là

un air froid les agite et secoue leurs toiles

le bateau accoste

par traits audibles

et se distinguent en cadence les processions

de ceux qui en descendent

discrètement des rôdeurs vêtus de laine brune se faufilent

et de maigres filles nues offrent aux oiseaux

des noix et des colliers de corail en souvenir

des nuits des tendresses obscures

et je tombais et rêvais la nuit malade

 

pourquoi dormez-vous

hommes en bleu

sous les branches des sombres noyers

au clair de lune ?

 

et, vous, douces femmes

qu’est-ce qui croît dans vos manteaux rouges

est-ce l’attente dans vos entrailles de membres enlacés

depuis hier, depuis toujours ?

 

sentez-vous la chaleur excitante des tremblements

de l’air tiède

je suis le loup-garou qui rôde alentour –

quand la cloche de minuit sonne

je me glisse dans vos jardins

dans vos pâturages

je force vos paisibles enclos

 

mon corps déchaîné

mon cops exalté de couleur et de sang

pénètre dans vos chaumières

se répand à travers vos villages

pénètre dans vos âmes

se répand dans vos organes

 

du silence désolant

avant votre réveil s’élève mon hurlement

 

je vous dévore

hommes

femmes

enfants somnolents aux aguets

moi le fougueux

tendre loup-garou en vous

 

et je tombais et rêvais d’incessantes

métamorphoses

 

horra

sortez des jaunes

eaux stagnantes

où vous vivez comme des colonnes de corail

 

horra

vous autres, aux masques de pâte et

aux barbes d’éponge rouge

un vent souffle dans la ville oubliée

et dans ses chambres fermées des gens chantent

accrochés comme dans des cages d’oiseaux

 

horra

toi, grand village craintif

ma petite chanson d’enfant et ma prière innocente ne couvrent plus tes vices

je rêve et mes rêves sont comme le nord

 

où des montagnes enneigées cachent des contes anciens

des pensées traversent mon esprit

et me font grandir

comme les pierres grandissent

personne ne le sait ni ne comprend

 

je rêve durant des heures angoissantes et sanglote

comme les enfants

qui se lèvent pubères de leurs lits

 

les évènements de l’enfance ne me touchent pas

non plus ceux de l’âge mur

mais bien ceux de la jeunesse

un désir hésitant

une honte infondée devant les grands

et les compagnons de jeunesse

dans l’immersion et la solitude

je me reconnaissais et reconnaissais mon corps

et je tombais et rêvais d’amour

 

d’abord j’étais le danseur des rois

sur le jardin aux mille terrasses je dansais

le désir des corps

je dansais les arbustes élancés du printemps

devant toi, fille Li

ton nom tinte comme des pièces d’argent

à peine sortie des fleurs de cinabre suspendues

et des étoiles de soufre jaune

qui ornent les jardins d’épices

je te connaissais déjà et t’attendais

durant les soirées bleues sur ma nappe d’argent

dans les forêts du nord pleines d’oiseaux

et dans les mers du sud peuplées de poissons rouges

je sentais ta présence

je sentais le tournoiement anguleux de ton jeune corps

et comprenais les paroles obscures de ta chair

et de tes bras enfantins ornés de fils de verre

et devant toi je m’enfuyais dans les jardins

d’où je montais de marche en marche

jusqu’à la millième et dernière de mes craintes

 

musique

musique

jongleur mon corps

sonne des clochettes

joue des cymbales

 

ailleurs ! spectre de mes craintes honteuses

des feux ardents couvrent les forêts naines

je saute à terre, la robe flottante

et tel un son unique se dresse derrière moi

dans les jardins le désir

 

et je rêvais

mon corps est semblable à un arbre et humide comme une langue

dans les fontaines oubliées, la vie palpite et déborde en tous sens

les nuits étranges

des animaux sans nom emportent mon amour loin de moi

et de mes passions confuses

il ne me reste rien pour me pousser à saisir

d’oublieux doigts étrangers

 

j’attends à nouveaux dans ma hutte

venues de la rive, deux loutres courent

sur l’argiles des plaines désertes

une fille me rend visite

les maigres doigts imperceptibles devraient s’accrocher

à mes genoux comme des fleurs charnues

l’arbre vert et les mains rouges brodées sur ma couverture,

dans ma hutte, t’aiment

je le dis haut et fort

les herbiers sur lesquels tu t’allonges t’aiment

et je dis aussi fort

un homme t’aime

qui repose près de toi dans la hutte

sous l’arbre vert

n’écoute pas

ce silence calme et persistant

 

je te vois tout esseulé

je t’aurais peut-être cherché des coquillages

 

je suis le seul

à savoir de toi

ce qu’on attend du printemps

mais ne parlons pas des choses cachées

quand la chair elle-même ne sait pas encore

que nous allons devoir chercher

comme un enfant perdu

quelque chose d’indicible

comme suspendu dans l’air

 

et je suis tombé comme happé par le sommeil et j’ai rêvé jusqu’au matin

reste dans ma hutte

je ne veux pas dormir

je veux saisir l’air de mes mains

et t’appeler à travers les chemins

et bien que j’en aie honte

personne ne t’a vue comme je t’aie vue

je me tiens auprès de toi et vois ton bras fléchir

 

une telle histoire

s’arrêterait

si quelqu’un la touchait

et je vois derrière tous les mots et tous les signes

- oh comme je suis heureux –

que tu me ressembles

comme tu me ressembles

ne t’approche pas plus

mais habite chez moi

et je voudrais attendre et voir

le tremblement enfantin de tes épaules

et comme ta bouche

sans chercher ses mots

parle à ma place

 

dans ma chambre blanche j’étais seul

mais peut-être t’y avais-je portée afin que tu y restes

et me parles comme des grandes fleurs

ma chambre est devenue comme un contrée nouvelle

j’entre dans les forêts blanches

les sabots d’un renne retentissent et résonnent

dans toutes les forêts blanches d’étoiles de neige luisantes

 

de hauts jardins se dressent autour de toi

qui chevauches un renne

et le renne est une montagne

les vêtements sont un plaine enneigée

où les fleurs poussent

au toucher de tes doigts fins

et les montagnes enneigées t’entourent

comme des garçons stupéfaits

les neiges fondent vers un lac

et sur un petit poisson rouge tu étais assise

je n’ai vu que ton cou nu

à travers tes cheveux

 

un petit jonc touche les profondeurs

où finissent tous les êtres

le souffle te ta ronde poitrine survole

le lac bleu

oh ! comme est calme l’apparence de tous les êtres

je rejoins le lac et plonge dans tes cheveux

comme un songeur je suis dans l’amour de toutes choses

et je tombais à nouveau et rêvais

 

une chaleur accablante s’est emparée de moi durant la nuit

tandis que dans les forêts le serpent qui s’accouple

perd sa peau sur la pierre chaude et le cerf d’eau

frotte ses cornes

aux branches des canneliers

je sentis le parfum musqué des animaux

dans les arbrisseaux

 

tout est étrange autour de moi

quelqu’un devrait répondre

tout suit son propre chemin

et le chant bourdonnant des moustiques couvre tous les cris alentour

 

qui pense aux visages ricanants des dieux et appelle

le chant des sorciers et des vieillards

quand ils accompagnent les marins

qui vont chercher des femmes

 

et j’étais une bête rampante

quand je cherchais les animaux et les suivais

 

mon petit

que voulais-tu des vieillards

lorsque tu rendais visite au dieu-magicien

 

et j’étais étourdi

lorsque je découvrais ma chair

 

et j’étais en adoration

lorsque je m’adressais à une jeune fille

 

Traduit de l’allemand par Lucilla Taddei et Samir Hobeica

Oscar Kokoschka : « Les garçons qui rêvent »

Editions Pagine d’Arte, 6950 Capriasca (Suisse)

 

Die träumenden Knaben

 

rot fischlein

fischlein rot,

stech dich mit dem dreischneidigen messer tot

reiß dich  mit meinem fingern entzwei

daß dem stummen kreisen ein ende sei

 

rot fischlein

fischlein rot,

mein messerlein ist rot

meine fingerlein sind rot

in der schale sinkt ein fishlein tot

 

und ich fiel nieder und träumte

viele taschen hat das schicksal

ich warte bei einem peruanischen steinernen baum

seine vielfingrigen blätterarme greifen wie geängstigte arme und finger dünner

gelber figuren

die sich in dem sternblumigen gebüsh unmerklich wie blinde rühren

 

ohne daß ein heller

verziehender streifen in der dunklen luft von fallenden sternblumen die stummen

tiere lockt

blutraserinnen

die zu vieren und fûnfen aus den grünen

atmenden seewäldern

wo es still regnet

wegschleichen

wellen schlagen über die wälder hinweg  und gehen durch die wurzellosen

rotblumigen

unzähligen luftzweige

die wie haare im meerwasser  saugend tauchen

dort heraus winden sich die grünen wogen

und das schreckliche meer der untiefen  und menschenfressenden fische

faßt die überfüllte galeere

oben an den masten schwingen käfige mit klienen blauen vögeln

 

zieht an den eisernen ketten und tantz mit ihr hinein in die teifune,

wo wassersäulen wie geisterschlangen auf dem brüllenden meer gehen

ich höre die rufe des schiffer

die in die länder  der sprechenden  vögel wollen

die segel schwankten hin und schwankten her

kalke luft bewegte sie und drehte die tücher

das schiff legt an

leise gehen taktmätßig

in pausen  verstândlich

dann wieder übertönt die prozessionen der vom schiff steigenden

schleicher in braunen wolkleidern winden sich durch und nackte magere mädchen

geben vogel

nüsse und korallenschnüre zur erinnerung an die nächte der dunklen zärtlichkeiten

und ich fiel und träumte die kranke nacht

 

was schlaft ihr

blaugekleidete männer

under den zweigen der dunklen nußbaüme im mondlicht

 

ihr milden frauen

was quillt in euren roten mänteln

in den leibern die erwartung verschlungener glieder seit gestern und jeher ?

 

spürt ihr die aufgeregte wärme der zittrigen

lauen luft – ich bin der kreisende wärwolf –

 

wenn die abendglocke vertönt

schleich ich in eure gärten

in eure weiden

breche ich in euren friedlichen kraal

 

mein abgezäumter körper

mein mit blut und farbe erhöhter körper

kriecht in eure laubhütten

schwärmt durch eure dörfer

kriecht in eure seelen

schwärt in euren leibern

 

aus der einsamsten stille

vor eurem erwachen gellt mein geheul

 

ich verzehre euch

männer

frauen

halbwache hörende kinder

der rasende

liebende wärwolf in euch

 

und ich fiel nieder und träumte von unaufhaltbaren änderungen

 

horra

heraus aus dem gelben

stehenden wasser

in dem ihr wie korallenstöcke lebt

 

horra

ihr wachsfarbenen mit den teigmasken und den bärten aus rotem schwamm

 

ein wind zieht in die vergessene stadt

in deren verschlossenen zimmern  singende menschen wie in vogelkäfigen hängen

 

horra

du bange große gemeinde

mein schwacher knabengesang und mein gebet des unwissenden schützt

deine laster nichr mehr

 

in mir träumt es und meine träume sind wie der norden

wo schneeberge uralte märchen verbegen

durch mein gehirn gehen meine gedanken und machen mich wachsen

wie die steine wachsen

niemand weiß davon un begreift

 

bange stunden träume ich schluchzend und zuckend wie kinder

die als pubere vom lager gehen

 

nicht die ereignisse der kindheit gehen durch mich und nicht die der mannbarkeit

aber die knabenhaftigkeit

ein zögerndes wollen

das unbegründete schämen vor dem wachsenden

und die jünglingsschaft

das überfließen und alleinsein

ich erkannte mich und meinem körper

und ich fiel nieder und träumte die liebe

 

erst war ich der tânzer der könige

auf dem tausendstufigen  garten tanzte ich die wünsche der geschlechter

tanzte ich die dünnen frühjahrsstraücher

ehe du mädchen  li

dein name klingelt wie silberbleche

noch aus den gehängen der zinnoberblumen und gelbschwefelsterne tratest

aus den gewürzgärten

kannte ich dich schon  und erwartete dich an den blauen abenden  auf meiner

silberdecke

aus den werworrenen vogelwäldern des nordens und von den  seen der roten

fische des südens

spürte ich dich her

fühlte die geste der eckigen drehung deines jungen leibes und verstand die

dunklen worte deiner haut und der kindlichen mit glasschnüren behängten

gelenke

und vor die flüchtete ich m in die gärten

herauf von stufe zu stufe

bis zur tausendsten und lezten in meiner scheu

muzik

muzik

10gaukler mein leib

schellenrassler

beckenschläger

 

weg du popanz meines sündhaften vorbehalts

helle feuer liegen an den zwergwäldern

hinab springe ich mit wehenden gewändern zur erde und wie ein hoher einziger

ton steht hinter mir auf den gärten die sehnsucht

 

und ich träumte

wie ein zungenfeuchter baum ist mein leib

in verlorenen brunnen läuft das leben auf und nieder und drängt zum verschütten

die nächte wunderlicher

namenloser tiere tragen meine liebe weg und aus meinem verworrenen innigkeiten

ist kein tasten zu fremden greifenden fingern

die ohne erinnerungen wären

 

ich warte  wieder in meiner hütte

vom ufer her liefen zwei ottern über den lehm der baumlosen ebene

ein mädchen besucht mich

deine mageren ungezeichneten finger sollten an meinen knien hängen wie satte

bliumen

dich liebt der grüne baum und die roten

gestickten hände auf meiner decke in der hütte

ich sage laut

dich liebt das seegras auf dem du liegst

und ich sage wohl auch

dich liebt ein mann

der neben dir auf dem seegras ruht in der hütte unter dem grünen baum

höre es nicht

daß die lautlose stille bleibt

 

ich sehe dich wie ein einziger

ich hätte dir vielleicht muscheln gesucht

 

der einzige bin ich

der von dir weiß

was zum frühling wartet

aber es ist kein reden vom formlosen

wenn die haut noch nicht weiß

wie werden suchen müssen

wie nach einem verlorenen kind

 

wie nach etwas

das in der luft hängen blieb und ungesagt

 

und ich fiel nieder und träumte dem morgen zu

du sollst bleiben in meinem haus

ich will nicht schlafen

ich muß mit den hânden in die luft greifen und durch die gänge nach dit rufen

obgleich ich mich schäme

keiner hat dich noch so gesehen wie ich

ich stehe neben dir und sehe deinen arm sich biegen

eine geschichte so

die aufhört zu sein

wenn man an sie rührt

hinter allen worten und zeichen sehe ich

oh wie freue ich mich

daß du mir gleichst

wie du mir gleichst

komme du nicht näher

aber wohne in meinem haus und ich will das kindliche zittern deiner schultern

erwarten und sehen

wie dein mund

ohne worte zu suchen

für mich spricht

 

in meinem weißen zimmer war ich allein

doch vielleicht trug ich dich jetzt herein und es bleibt und spricht wie aus schweren

blumen  etwas zu mir

mein zimmer wurde wie ein anderes land

in die weißen wâlder tret ich

eines renntieres huf klingt und wirft in allen weißen wäldern wiederleuchtende

schneesterne auf

wie spitzengärten ist es um dich

renntierreiterin

und das  rentier ist ein berg

deine kleider sind eine schneefläche

wo blumen werden

die berührung deiner dünnen finger

und die schneewälder stehen um dich wie staunende knaben

der schnee rinnt zusammen zu einem see und auf einem roten fischlein

warst du gesessen

ich hatte von dir nur gesehen deinen nackten hals in der haaren

 

ein stäblein wächst ins wasser hinunter

wo ist das ende alles wesens

 

aus deiner runden brust geht dein atem über den blauen see

wie leise ist das wirken alles wewens

ich greife in den see und tauche in deinen haaren

 

wie ein versonnener bin ich in der liebe alles wesens

und wieder fiel ich nieder und träumte

 

zu viel hitze überkam mich in der nacht

da in den wäldern die paarende schlange

ihre haut streicht unter dem heißen stein und der wasserhirsch reibt sein gehörn

an den zimmtstauden

als ich den moschus des tieres roch in allen niedrigen sträuchern

 

es ist frem um mich

jemand sollte antworten

alles läuf nach seinem eigenen fährten

und die singenden mücken überzittern die schreie

 

wer denkt grinsende göttergesichter und fragt den singsang der zauberer und altmänner

wenn sie die bootfahrer begleiten

welche frauen holen

 

und ich war ein kriechend ding

als ich die tiere suchte und mich zu ihnen hielt

kleiner

was wolltest du hinter den alten

als du die gottzauberer aufsuchtest

 

und ich war ein taumelnder

als ich mein fleisch erkannte

 

und ein allesliebender

als ich mit einem mädchen sprach

 

Die träumenden Knaben

Wiener Werkstätte, Wien, 1908

Poème précédent en allemand :

Paul Celan : Port / Hafen (01/12/2022)

Poème suivant en allemand :

Friedrich Nietzche  : « Et si nous sommes dans les ruisseaux de la vie... » / « Und ob wir in des Lebens Bächen stehen... » (03/02/2023)

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