Robert Marteau (1925 – 2011) : « Quelque chose au ras de l’eau... »
Quelque chose au ras de l’eau
n’en finit pas de mourir
si bien que la mer prend la teinte
des mauves foulées dont le jus s’empourpre
davantage avec la nuit,
et c’est un Japon d’encre et de roseaux
ensuite qui se lève, tantôt cela,
tantôt la crinière des juments venues de l’Ouest
que la vague feint pour accroître le hennissement
ou masquer le choc contre le granit
d’un empire soumis au poids
et aux mesures des balances
qui multiplient l’équilibre
sans qu’aucun sache parmi nous
quel point marque l’oscillation
où la fixité du fléau
Sybilles
Editions Galanis, 1971
Du même auteur :
« Ne fais pas de ta vie un désert… » (27/08/2014)
« C’est ce que j’aime… » (27/08/2015)
« Un arbre éperdument… » (27/08/2016)
Brindilles au ciel (24/01/2018)
« J’aime au linge... » (01/06/2020)
Là-bas (01/06/2021)