Antonio Ramos Rosa (1924 – 2013) : La maison / A casa
La maison
Un souffle apaisé dans la pénombre de bois.
La maison s’est endormie, elle vit dans une tranquille pulsation.
J’entends le martèlement léger des touches de l’ombre.
Un plat en cuivre brille vertical dans l’obscurité.
La table est ronde, claire, cercle de l’harmonie.
Sur un mur glissent de scintillantes arabesques.
Le temps secrète des syllabes d’argile et d’écume.
Traduit du portugais par Michel Chandeigne
in « Les poètes de la Méditerranée. Anthologie »
Editions Gallimard (Poésie), 2010
Du même auteur :
La femme dilacérée / A mulher dilacerada (02/09/2014)
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« Je ne peux remettre l’amour... » / « Não posso adiar o amor... » (19/02/2020)
Un astre (19/02/2021)
Le bœuf de la patience /O boi da patiência (19/02/2022)
Voyage à travers une nébuleuse / Viagem através de uma nebulosa (19/02/2023)
Le fonctionnaire fatigué / O funcionário cansado (19/02/2024)
A casa
Um sossegado alento na penumbra de madeira.
A casa adormeceu e está viva numa tranquila pulsação.
Oiço um leve martelar de teclas de sombra.
Um prato de cobre brilha vericalmente na obscuridade.
A mesa é redonda e limpa como um circulo de harmonia.
Numa parede flutuam arabescos cintilantes.
O tempo segrega silabas de argila e espuma.
Poème précédent en portugais :
Fernando Pessoa : « Lorsque viendra le printemps... / « Quando vier a Primavera... » (20/06/2018)
Poème suivant en portugais :
Jorge de Sena : Je sais le sel / Conheço o sal (07/03/2019)