26 novembre 2018
Roberto San Geroteo (1951-) : (fin de sieste, 3)
(fin de sieste,3)
sur le bord du lit comme au bord de la
rivière.
tu vois le sol, la poussière, leurs visa -
ges changeants :
tu poursuis encore un rêve, une parole,
comme enterrée en toi, dans l’air qui
manque déjà, qui coulerait de source
dans la bouche, dans la chair du rêve,
dont tu as besoin pour marcher.
la toucher comme l’on toucherait enfin
cet autre corps.
de l’autre côté du miroir.
c’est cela, l’eau à la bouche et la mort
à traverser.
Le Nouvel Ecriterres, N° 4, Hiver 1990/91
29720 Plonéour-Lanvern
Du même auteur : « Le bleu du ciel est blanc... (30/04/2020)
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