Roberto San Geroteo (1951-) : « Le bleu du ciel est blanc... »
Le bleu du ciel est blanc, et froid, et vide de sens.
ce qui de loin le traverse s’y attarde, s’en nourrit.
des oiseaux. des cris. des nuages. et des yeux.
tu vas et viens d’un côté puis de l’autre,
dedans tu te dis la saveur de l’air gris.
dehors tu ne penses qu’au retour
Il neige autour d’elle, et lui, il y a très longtemps
tu fermes les yeux et l’image tressaille en toi
tu vas et viens entre deux vies, l’une rit sur un versant
et disparaît dans l’autre.
et l’autre sur la cime semble dire adieu aux deux
tu prends un peu de sommeil à la nuit, un peu de rêves à l’avril
tu regardes neiger maintenant
il n’ y a plus personne. que de l’eau entre deux eaux.
que la neige comme si le silence
le vide nous comblait
Le Nouvel Ecriterres, N° 2, Mai 1990
29720 Plonéour-Lanvern
Du même auteur : (fin de sieste, 3) (26/11/2018)