Giuseppe Ungaretti (1888- 1970) : Vanité / Vanità
Vanité
Soudain
Tout haut plane
Au-dessus des décombres
La limpide stupeur
De l’immensité.
Et l’homme
Penché
Sur l’eau
Surprise
Par le soleil
Se découvre
N’être qu’une ombre
Bercée et
Doucement brisée.
Traduit de l’italien par Sicca Venier
in, « Poètes d’Italie, Anthologie »
Editions de La Table Ronde, 1999
Vanité
Soudain,
s’élève
au-dessus des ruines
l’immaculée
stupeur
de l’immensité.
Et l’homme
incliné
sur l’eau
frappée
dele soleil
se découvre
une ombre
bercée
et lentement
brisée.
Vallone, le 9 aoùt 1917.
Traduit de l’italien par Geneviève Burckhardt
In, « Italie poétique contemporaine »
Editions du Dauphin, 1968
Du même auteur :
Où la lumière / Dove la luce (20/11/2014)
La Pitié / La Pietà (13/05/2016)
Les fleuves / I fiumi (13/05/2017)
J’ai tout perdu / Tutto ho perduto -13/05/2019)
La mort méditée (1,2,5,6) / La morte meditata (1,2,5,6) (13/05/2020)
San Martino Del Carso (13/05/2021)
Calme / Sereno (13/05/2022))
Ironie / Ironia (01/11/2022)
Somnolence / Sonnolenza (01/11/2023)
Vanità
D’improvviso
è alto
sulle macerie
il limpido
stupore
dell’immensità
E l’uomo
curvato
sull’acqua
sorpresa
dal sole
si rinviene
un’ombra
Cullata e
piano
franta
Vallone, 19 agosto 1917
Poème précédent en italien :
Cesare Pavese: La mort viendra et elle aura tes yeux / Verrà la morte e avrà i tuoi occhi (18/04/2018)
Poème suivant en italien :
Dino Campana : La Chimère / La Chimera (20/08/2018)