Giuseppe Ungaretti (1888- 1970) : San Martino Del Carso
San Martino Del Carso
Petit vallon de l’arbre isolé, 27 Août 1916
De toute ces maisons
Il n’est resté
Que ces vagues pans de mur.
De toutes mes amitiés
Il n’est resté si peu que rien.
Mais il ne manque aucune croix
Dans mon cœur.
Mon cœur est le pays le plus dévasté
Traduit de l’italien par Sicca Venier
in, « Poètes d’Italie, Anthologie »
Editions de La Table Ronde, 1999
Saint-Martin du Carso
De toutes ces maisons
il n’est resté
que ces vagues
pans de murs.
De toutes
mes amitiés
il n’en est pas même
resté autant.
Mais à mon cœur
nulle croix ne manque.
Mon cœur est le pays
le plus dévasté.
Valloncello dell’Albero Isolato, le 27 Août 1916
Traduit de l’italien par Geneviève Burckhardt
In, « Italie poétique contemporaine »
Editions du Dauphin, 1968
Du même auteur :
Où la lumière / Dove la luce (20/11/2014)
La Pitié / La Pietà (13/05/2016)
Les fleuves / I fiumi (13/05/2017)
Vanité/ Vanità (13/05/2018)
J’ai tout perdu / Tutto ho perduto (13/05/2019)
La mort méditée (1,2,5,6) / La morte meditata (1,2,5,6) (13/05/2020)
Calme / Sereno (13/05/2022)
Ironie / Ironia (01/11/2022)
Somnolence / Sonnolenza (01/11/2023)
San Martino Del Carso
Di queste case
non è rimasto
che qualche
brandello di muro
Di tanti
che mi corrispondevano
non è rimasto
neppure tanto
Ma nel cuore
nessuna croce manca
E’ il mio cuore
il paese più straziato
Valloncello dell’Albero Isolato il 27 agosto 1916
Il porto sepolto
Stabilimento Tipografico Friulano, Udine (Italia), 1916
Poème précédent en italien :
Cesare Pavese : Eté – Eté 1 / Estate – Estate I (18/04/2021)
Poème suivant en italien :
Rinaldo d’Aquino : « Jamais plus je n’aurai de joie... » / « Già mai non mi conforto... » (22/07/2021)