Djalal ad-Dīn Muhammad Rūmī (1207- 1273) /جلالالدین محمد رومی : « … Comme les oiseaux de mer »
… Comme les oiseaux de mer, les hommes viennent de l’océan –
l’océan de l’âme.
Comment, né de cette mer, l’oiseau ferait-il ici-bas sa demeure ?
Nous, nous sommes des perles au sein de cette mer, c’est là que
demeurons tous :
sinon, pourquoi la vague succède-t-elle à la vague qui vient de la
mer de l’âme ?
La vague de « Ne suis-Je pas » est venue, elle a brisé le vaisseau
du corps ;
et quand le vaisseau est brisé, la vision revient et l’union avec Lui.
C’est le temps de l’union et de la vision, c’est le temps de la
résurrection et de l’éternité ;
c’est le temps de la grâce et de la faveur, c’est l’océan de la pureté
parfaite.
Le trésor des dons est advenu, l’éclat de la mer s’est manifesté,
l’aurore de la bénédiction s’est levée. L’aurore ? Non, la lumière
de Dieu.
Traduit du persan par Eva de Vitray-Meyerovitch
et MohammedMokri
in, « Anthologie du soufisme »,
Editions Islam / Sindbad, 1978
Du même auteur :
Parabole de l’éléphant (27/11/2014)
« Au matin, une lune apparut dans le ciel… » (27/11/2015)