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Le bar à poèmes
19 décembre 2016

Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Embuscade / Sorpresa

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Embuscade

Il est resté mort dans la rue,

un poignard dans la poitrine,

Personne ne le connaissait.

Comme tremblait la lanterne !

Mère,

Comme elle tremblait la petite lanterne 

de la rue !

C’était au petit matin. Personne

ne put se pencher sur ses yeux

ouverts à l’air dur.

Et il resta mort dans la rue,

un poignard dans la poitrine,

Et personne ne le connaissait.

 

Traduit de l’espagnol par Félix Gattegno

In, Romancero gitan et poèmes,

Editions Seghers, 1964

 

Surprise

Il resta mort dans la rue,

avec un poignard dans le cœur.

Personne ne le connaissait.

Le petit réverbère tremblait,

mère,

comme il tremblait le petit réverbère

dans la rue !

C’était l’aube.

Personne ne put voir ses yeux

ouverts sur l’air dur.

Il resta mort dans la rue,

avec un poignard dans le cœur.

Personne ne le connaissait.

 

Traduit de l’espagnol par Jacinto- Luis Guereña

in « Anthologie bilingue de la poésie espagnole contemporaine »

Gérard & C° (Marabout Université), Verviers (Belgique), 1969

Du même auteur :

La guitare / la guittara (04/11/2014)

Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías / Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (19/12/2015)

Chanson du cavalier /Canción de Jinete (19/12/2017)

Village /Pueblo (19/12/2018)

« Gacela » de la mort obscure / Gacela de la muerte obscura (19/12/2019)

L’infidèle / La casada infiel (19/12/2020) 

La ballade de l’eau de mer / La balada del agua del mar (19/12/2021)

Evocation / Evocación (19/12/2022)

Carrefour / Encrucijada 19/12/2023)

 

 

 

 

Sorpresa

 

Muerto se quedó en la calle

con un puñal en el pecho.

No lo conocía nadie.

 

¡Cómo temblaba el farol!

        Madre.

¡Cómo temblaba el farolito

      de la calle!

 

Era madrugada. Nadie

pudo asomarse a sus ojos

abiertos al duro aire.

 

Que muerto se quedó en la calle

que con un puñal en el pecho

y que no lo conocía nadie.

 

 

Poema del cante jondo

Ediciones Ulises, Madrid,1931 

Poème précédent en espagnol :

 Antonio Machado: Aube sur Valence / Amanecer en Valencia (08/12/2016)

Poème suivant en espagnol :

Jean de La Croix / Juan de La Cruz : « Au sein d'une nuit obscure… » / En una noche oscura… » (29/01/2017)

 

 

 

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