Li Yu / 李煜 (ou Li Houzhu / 李後主) (937 – 978) : « Derrière les rideaux... »
(Sur l’air « Les vagues baignent le sable »)
Derrière les rideaux la pluie sans fin clapote.
La vertu du printemps s’épuise.
Sous la housse de soie, l’intolérable froid de la cinquième veille !
Quand je rêve, j’oublie que je suis en exil.
Doux réconfort tant attendu !
Ne t’appuie pas tout seul contre la balustrade :
Fleuves et monts à l’infini...
Les adieux sont aisés, malaisé le retour.
L’eau coule, les fleurs tombent, et le printemps s’enfuit,
En plein ciel ou parmi les hommes.
Traduit du chinois par Leang P’ei-tchen
in, « Anthologie de la poésie chinoise classique »
Editions Gallimard (Poésie) 1962
Du même auteur :
« Anche de cuivre... » (21/07/2020)
« Silencieuse, esseulée... » (21/07/2021)
« Devant le pavillon... » (05/07/2022)
« Les fleurs luisent sous la lune pâle... » (05/07/2023)
« Quand finiront fleurs du printemps... » (05/07/2024)