Jacques Prevel (1915 – 1951) : « Qu'il s'enflamme enfin... »
Qu'il s'enflamme enfin ce misérable petit fourneau
Que j'ai chargé jusqu'à la gueule de pierres brûlées
Et de débris sanglants de moignons et de têtes sectionnées
D'un coup brutalement
Frappés par ma vision
Un cri dans ma conscience
Je parle de ce coin d'acier triangulaire trempé dans mes sanglots
Je parle de cet organe qui soutient de son battement
La frange ensanglantée de ma vie
Débris de rocaille entre mes deux poumons
Débris rejetés par un cratère en feu entre mes deux poumons
Revue L’VII
Bruxelles
Du même auteur :
« Dans le temps, dans la nuit... » (04/06/2014)
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