Pentti Holappa (1927- 2017) : Depuis le rivage
Depuis le rivage
Semant ses bienfaits un nuage vole
puis un aigle, messager..
Seules les îles gémissent vers le rivage à leur départ,
quand le vent sous le gel se fige, pleurant sur leur sort.
Et la mort du nuage
et la fin de l’aigle
et le dernier cri
sont une suffisante genèse
Les lueurs de l’Est ne dorent pas les eaux du rivage,
er les lumières de l’Ouest ne recouvrent pas l’homme qui regarde.
Seul jusqu’au destin du rivage résonne le chant de ceux qui s’en vont.
Adieu, étranger aux visages enfouis.
Traduit du finnois par Gabriel Rebourcet
In, Pentti Holappa : « Les mots longs »
Editions Gallimard (Poésie), 2006
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