André Pieyre de Mandiargues (1909 – 1991) : La fenêtre du wagon
La fenêtre du wagon
Ce matin comme un orvet d’éclats
Courent les toits sous le soleil agile
Rouges et gris jeu d’habitations
Aux pions de bétail et de fumée
La terre toute flétrie d’écailles
Se hâte vers des champs marqués de bornes
De croix de pierre debout au premier jour
Pour le deuil d’une beauté sauvage
Prodigue hier en fraises des taillis
En prunelles encore en framboises de haies.
Quelques mûres ont séché sur les ronces
Et partout pousse le germe des tristes hommes.
L’Age de craie, suivi de Hedera
Editions Gallimard, 1961
Du même auteur :
Le pays froid (16/06/2014)
Somewhere in the world (26/06/2015)
Hedera ou la persistance de l’amour pendant une rêverie (11/11/2017)
Les filles des gobes (11/11/2018)
Mélancolie (11/11/2019)
Le plaisir et les artifices (11/11/2020)
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