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Le bar à poèmes
28 mai 2020

María Victoria Atencia (1931-) : Saint Jean

el-centro-andaluz-de-las-letras-declara-a-maria-victoria-atencia-como-autora-del-ano[1]

Saint Jean

 

Juin, jacaranda bleu qui déjà me laisse,

mène-moi par la main au feu du solstice,

je veux frôler les bougies tandis que le trèfle s’étend

et qu’une mer me persuade que la beauté réconforte.

D’incertaines marguerites battent la campagne

et le fruit du figuier explose en lait et en miel.

 

La vie m’explore, aujourd’hui, hier et demain,

avec une rapidité sans trêve, une notation sans fin.

Le temps, toujours le temps : le temps, le temps, le temps :

je sauterai tant que durera la corde des heures.

Le temps, mon brigand. Ô, liez-moi à un tronc,

liez donc ce pied, liez cette nuit !

 

Traduit de l’espagnol par Claude de Frayssinet

In, « Poésie espagnole, Anthologie 1945 – 1990 »

Actes Sud /Editions Unesco, 1995

De la même autrice :

Le pain dur / El duro pan (11/05/2016)

« Que faire si soudain tu découvres... » / « Qué hacer si de repente descubres... » (28/05/2018)

Une brise / Una brisa (28/05/2019)

 

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