Saphô / Σαπφώ (vers 630 – vers 580 av. J.C.) : Nocturnes
Nocturnes
Etoile du soir, ô toi qui ramènes
Ce qu’a dispersé le clair jour naissant,
Voici que chèvre et brebis tu ramènes,
Et à la mère son enfant.
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L’eau fraîche murmure à l’entour,
Parmi les pommiers parfumés,
Et des feuilles où le vent court,
Le sommeil pour nous a glissé.
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Les étoiles, autour de la splendeur lunaire,
Cachent à nouveau leur clarté
Lorsque d’un vif éclat elle revient briller,
En son plein, au-dessus de l’ombre de la Terre.
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La lune s’est couchée,
Les Pléiades aussi.
Il est minuit, l’heure est passée,
Je suis seule étendue ici.
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Le rossignol charmeur annonce le printemps.
Traduit du grec par Robert Brasillach,
In « Anthologie de la poésie grecque »
Editions Stock, 1950
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