1 août 2018
Laurice Schehadé (1908 – 2009) : « Mon pays, comme en la laine... »
Mon pays, comme en la laine des blanches brebis, je voudrais passer mes
mains en toi, t’étreindre plus cher qu’un homme, que l’homme le plus aimé,
pays d’olives et de pain, de mes origines et de la joie, puis morte trouver une
place dans le cimetière où jouent la chèvre et l’enfant quand les fleurs fêtent
leur naissance.
*
J’ai mal de t’avoir quitté, mal de vivre, pays de mûriers, de vignes, de
ruisseaux secrets, semblances de Dieu, ma vallée heureuse. Morte j’irai à ta
recherche, dans un sac de pauvre, un peu de terre et d’eau, le pain de tes
promesses. Et l’on dira : cette femme au loin, il n’y a d’ombre nulle part pour
elle
Fleurs de chardon
GLM, 1955
De la même autrice : « Jardins d’orangers amers… » (01/08/2017)
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