Federico Garcia Lorca (1898 – 1936) : Chanson du cavalier / Canción de Jinete
Chanson de cavalier
Cordoue
Lointaine et solitaire.
Cheval noir, grande lune,
Des olives en ma sacoche.
Bien que j’en sache les chemins
Jamais je n’atteindrai Cordoue.
Par la plaine, par le vent
Cheval noir, lune rouge.
La mort est là me regardant
Du haut des tours de Cordoue.
Ah ! qu’il est long le chemin.
Ah ! mon valeureux cheval.
Dire que la mort m’attend
Sur la route Cordoue.
Cordoue
Lointaine et solitaire.
Traduit de l’ espagnol par Claire Roy
in, Federico Garcia Lorca :"Romancero gitan et poèmes "
Editions Pierre Segers, 1964
Chanson de cavalier
Cordoue
Lointaine et seule.
Lune grande, jument noire,
Olives dans le bissac,
J’ai beau connaître la route
je n’atteindrais pas Cordoue.
Par la plaine, par le vent,
Jument noire, lune rouge,
La mort là-bas me guette
Depuis les tours de Cordoue.
Ah, ma jument valeureuse
Quelle interminable course !
Je sais que la mort m‘attend
Sur le chemin de Cordoue !
Cordoue
lointaine et seule.
Traduit de l’espagnol par André Belamich
in, « Anthologie bilingue de la poésie espagnole »
Editions Gallimard (Pléiade), 1995
Chanson de cavalier
Cordoue :
lointaine, seule.
Cheval noir, pleine lune,
et dans ma besace, des olives.
A Cordoue, jamais je n’arriverai
bien que je sache le chemin.
Par la plaine, par le vent,
cheval noir et lune rouge.
La mort me regarde
du haut des tours de Cordoue.
Combien est long le chemin !
Ah, mon cheval courageux !
Pauvre de moi, la mort m’attend
avant l’arrivée à Cordoue
Cordoue !
lointaine ! seule !
Traduit de l’espagnol par Jacinto- Luis Guereña
in « Anthologie bilingue de la poésie espagnole contemporaine »
Gérard & C° (Marabout Université), Verviers (Belgique), 1969
Du même auteur :
La guitare / la guittara (04/11/2014)
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Canción de Jinete
Córdoba.
Lejana y sola.
Jaca negra, luna grande,
y aceitunas en mi alforja.
Aunque sepa los caminos
yo nunca llegaré a Córdoba.
Por el llano, por el viento,
jaca negra, luna roja.
La muerte me está mirando
Desde las torres de Córdoba.
¡Ay qué camino tan largo!
¡Ay mi jaca valerosa!
¡Ay que la muerte me espera,
antes de llegar a Córdoba!
Córdoba.
Lejana y sola.
Canciones (1921 – 1924)
Poème précédent en espagnol :
José AgustínGoytisolo : Sans savoir comment / Sin sabercómo (25/11/2017)
Poème suivant en espagnol :
Jean de La Croix / Juan de La Cruz : Cantique spirituel / Cántico espiritual (29/01/2018)