Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le bar à poèmes
11 mai 2024

Francisco Brines (1932 -) : Epiphanie romaine

 

Photo : Fundación Francisco Brines

Epiphanie romaine

 

« Je ne fus rien, et rien ne suis.

mais toi, qui est vivant, bois, profite

de la vie..., et ensuite viens. »

                                                Tu es un bon ami.

Je sais que tu parles sérieusement, car l’aimable inscription

fut dictée de ton vivant ; ni toi ni personne

n’a le privilège

de pouvoir dire s’il est bon ou mauvais

d’en arriver là.

                        Le lecteur doit savoir que ton épitaphe,

je la fais mienne. Voilà des phrases toutes faites

pour des cendres toutes faites.

 

Traduit de l’espagnol par Claude de Freyssinet

In, « Poésie espagnole. Anthologie 1945 – 1990 »

Actes Sud / Editions Unesco, 1995

Du même auteur :

Se regardant dans la fumée / Mirándose en el humo (11/05/2017)

Quand je suis encore la vie / cuando yo aún soy la vida (11/05/2018)

Le pacte qui me reste (11/05/2019)

« Le balcon donne sur le jardin... »  / « El balcón da al jardín... » (10/05/2020)

Scène secrète (11/05/2021)

Vers épiques / Versos épicos (11/05/2022)

L’œil solitaire de la nuit (11/05/2023)

Commentaires
Le bar à poèmes
Archives
Newsletter
106 abonnés