L’épopée de Gilgameš (2100 avant J.C.) : Tablette IV (2)
Vinylová fototapeta, Autor © kuco
L’épopée de Gilgameš
(Version ninivite)
TABLETTE IV
Le voyage
................................................
Puis il le fit se coucher
Et l’enferma dans un cercle-enchanté,
Si bien qu’il était
Comme...,
Et Gilgameš, ayant appuyé
Son menton sur ses genoux,
Le Sommeil, qui se déverse sur les hommes,
Tomba sur lui.
A la mi-nuit
Il se réveilla brusquement,
Se mit debout,
Et raconta à son ami :
Et son interprétation
« Le rêve que tu as vu
Mon ami, ce.....
Humbaba.....
Avant que ne s’allume
Le point du jour,
Sur lui, nous nous poserons
...........................
En extrême fureur
Contre Humbaba
..... nous nous tiendrons
Contre lui, nous ....
Demain, de Samaš nous apprendrons
Une bonne nouvelle »
Cinquième étape,
Après deux cent kilomètres,
Ils mangèrent un morceau ;
Puis, après trois cent autres,
Ils bivouaquèrent :
Ainsi, en un jour entier,
Firent-ils cinq cent kilomètres,
Parcours habituel
D’un mois et demi !
Après trois jours
Ils atteignirent la Montagne de.
Alors, devant Samaš,
Ils creusèrent un puits
Et placèrent
Dans
Puis Gilgameš
Monté au faîte de la Montagne,
Versa de la farine-à-brûler
Pour Samaš, en disant
Cinquième songe
« Montagne, apporte-moi un songe,
Promesse de bonheur ! »
Enkidu exécuta alors le rituel-mantique
Pour Gilgameš,
Tandis qu’une bourrasque
Passait et s’éloignait
Il le fit se coucher
Et l’enferma dans un cercle-enchanté,
Si bien qu’il était
Comme
Et Gilgameš, ayant appuyé
Son menton sur ses genoux,
Le Sommeil, qui se déverse sur les hommes,
Tomba sur lui.
A la mi-nuit
Il se réveilla brusquement,
Se mit debout,
Et raconta à son ami :
.......................................
Demain, de Samaš nous apprendrons
Une bonne nouvelle »
Sixième étape,
Après deux cent kilomètres,
Ils mangèrent un morceau ;
Puis, après trois cent autres,
Ils bivouaquèrent :
Ainsi, en un jour entier,
Firent-ils cinq cent kilomètres,
Parcours habituel
D’un mois et demi !
Et, après trois jours
Ils atteignirent la Montagne des Cèdres
................................................
Gilgameš implore le secours de Samaš
Devant Samaš,
Coulaient ses larmes
« Ce qu’à Uruk
Tu as dit à Ninsuna,
Rappelle-t-en :
Assiste-moi, Exauce-moi ! »
Réponse et conseils de Samaš
De Gilgameš,
Progéniture d’Uruk,
Samaš
Entendit les paroles,
Et aussitôt, depuis le ciel,
Il lui jeta un cri d’alarme :
« Talonne-le, rapidement,
Pour l’empêcher de regagner son repaire,
De pénétrer dans le hallier
Et de s’y dissimuler !
Il n’a pas encore revêtu
Ses Sept Manteaux enchantés :
Il n’en porte qu’un,
En ayant quitté six ! »
Les deux héros s’avancent, ce qui déclenche un cri de Humbaba,
qui les stoppe.
Alors, la main dans la main,
Comme un buffle qui fonce,
Ils se jetèrent en avant.
Une première fois, Humbaba
Poussa un cri épouvantable :
Le gardien de la forêt vociféra
.............................................
Gilgameš en courage Enkidu
« ...Descendons !
C’est un terrain glissant
Un seul n’y peut marcher,
Mais bien deux
Deux affrontent aisément
Un....... triplé !
Nul ne peut rompre à lui seul
Une cordelette à trois torons,
Et deux de ses lionceaux
Sont bien plus forts qu’un lion ! »
..........................................
Enkidu hésite une dernière fois
Ayant ouvert la bouche, Enkidu prit la parole
Et s’adressa à Gilgameš
« Même si je réussis
A m’introduire en la Forêt,
A en ouvrir le chemin,
Mes membres seront paralysés ! »
Gilgameš l’encourage à nouveau
Mais Gilgameš, ouvrit la bouche, prit la parole,
Et s’adressa à son ami :
« Pourquoi donc, mon ami,
Nous y rendrions-nous tête basse ?
Nous avons déjà franchi
Toutes les étapes du chemin
.......................................
Et voici la Forêt devant nous !
Nous ne repartirons pas
Avant d’avoir coupé les Cèdres !
Toi donc, ami, expert au combat,
Familier des batailles,
Le corps frotté des Plantes-magiques,
Tu ne crains donc plus la mort !
.......................................................
Fais retentir ta voix
Comme un tambour !
Loin de toi, la paralysie des bras
La faiblesse des genoux !
Prends-moi la main, ami :
Marchons ensemble !
Que ton cœur brûle
A l’idée du combat
Méprise la mort,
Ne pense qu’à la vie !
Qui veille sur quelqu’un,
Doit être à toute épreuve !
Qui marche devant l’autre,
Le préserve,
Et garde sain et sauf son compagnon !
Jusqu’à leur plus lointains descendants
Ils se seront acquis la gloire ! »
Arrivés devant la forêt
Ainsi arrivèrent-ils tous deux
A la lisière
Demeurant là,
Muets et immobiles !
Traduit de l’akkadien par Jean Bottéro
in, « L’épopée de Gilgameš, le grand homme qui ne voulait pas mourir »
Editions Gallimard 1992
Du même auteur :
L’épopée de Gilgameš : Tablette I (14/04/2022)
Tablette II et III (14/04/2023)
Tablette IV (2) (14/04/2024)
Tablette V (14/04/2025)