Pierre Dhainaut (1935 -) : « Même en ces temps d’ombres... »
Même en ces temps d’ombres qui
s’affranchissent avec le parfum
des lilas, tu ne perçois que
plaintes dans le crissement du
gravier, celles d’oiseaux de mer
tout un jour de décembre à la
recherche de leurs proies n’é-
taient pas différentes, autour de
ce jardin tu ne perçois qu’une
clôture. L’invisible, la lumière,
la main se déroba, qui se pres-
sait entre les nôtres, lui avons-
nous permis de rétablir les liens,
de nous conduire en demandant
plus d’amour à l’amour ? Aucun
jardin ne tient lieu de refuge.
La peur a-t-elle deviné quel mot
nous ouvre, ouvre le temple ?
Mais que les corps s’embrassent,
ils se concentrent au soleil com-
me sous les rafales, ils sont
leur chair, ils répètent le oui de
la naissance.
« le nouvel Ecriterres, N°5, Printemps 1991 »
29720 Plonéour-Lanvern, 1991
Du même auteur :
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