Gaston Puel (1924 – 2013) : « Puisque le soleil décline... »
Puisque le soleil décline je dirai la ronde bosse d’un dos d’homme
Il s’éloigne et le soleil pénètre dans sa bouche illumine ses dents
Il danse vers l’abîme Des herbes l’accompagnent
La poussière le suit dans l’ombre de ses jambes
Mais la prison
Par ses portes de fer
Ses dédales de bronze
Ses vannes verrouillées
Ses couloirs immergés
Mais la prison
Sera son lieu concis
Et sa dense planète
Elle ira dans la nuit
Emportant ses reclus
Ses découvreurs de terre
Ses fouilleurs ses plongeurs
Ses juges ses pendus
Et ceux qui voient demain
Dans un chantier de verre
Ce chant entre deux Astres
Editions Les écrivains réunis - Armand Henneuse éditeur, Lyon, 1956
Du même auteur :
« J’habitais un corps lézardé… » (03/10/2015)
Puisque tu es venue… (26/05/2017)
Ce matin, je dirai... (26/05/2018)