Paul Fort (1872 – 1960) : Chanson à l’aube
Chanson à l’aube
- Où donc est ma peine ? Je n’ai plus de peine. Où donc est ma
mie ? Je ne m’en soucie.
Sur la douce plage, à l’heure sereine, dans l’aube innocente, ô la
mer lointaine !
- Où donc est ma peine ? Je n’ai plus de peine. Où donc est ma
mie ? Je ne m’en soucie.
Tes flots de rubans, la brise marine, tes flots de rubans entre mes
doigts blancs !
- Où donc est ma mie ? Je n’ai plus de peine.Où donc est ma
peine ? Je ne m’en soucie.
Dans le ciel nacré, mes yeux l’ont suivi, le goéland gris brillant
de rosée.
- Je n’ai plus de peine. Où donc est ma mie ? Où donc est ma
peine ? Je n’ai plus d’amie.
Dans l’aube innocente, ô la mer lointaine ! Ce n’est qu’un
murmure au bord du soleil.
- Où donc est ma peine ? Je n’ai plus de peine. Ce n’est qu’un
murmure au bord du soleil.
L'Amour marin
Société du Mercure de France, 1900
Du même auteur :
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Le bonheur 30/(05/2015)
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