12 octobre 2018
Dominique Sampiero (1954 -) : « Je range tes lettres... »
Je range tes lettres comme des papillons ou je ne sais quoi. Comme des
pages de lumière vivante qui battent des ailes avant qu’on repousse le tiroir.
Je les entends remuer la nuit, le jour. Tu sais à quelle vitesse s’éteignent ces
brasiers qui nous font croire plus vivants. Cette sorte d’amour. On a beau
tourner la page, c’est encore la blancheur. On entre jamais ici, on effleure.
La fraîche évidence
Edition Lettres Vives,1995
Du même auteur :
« On ne peut pas s'empêcher de mourir » (30/10/2014)
« La main, en écrivant… » (12/10/2016)
« Tu dis « je vais à ta rencontre … » (12/10/2017)
Lettre à ceux qui ne me liront jamais (26/08/2023)
Ce bouquet de fougères (1) (26/08/2024)
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