Georges Drano (1936 -) : « maison plus loin que tout… »
maison plus loin que tout au cœur plein
de la pierre, les murs, mais ce fut loin
à la montée sans limite de la nuit, les
murs comme nous sommes, avant le retour,
silencieux de quelques années
la forme des voûtes à toute voix, à toute
parole qui s’imagine
« j’étais venu et j’attendais » (qu’ils
viennent et qu’ils attendent)
de quel côté ?
parcourir les pièces l’une après l’autre,
par la terre, regarder, ici au bord de
la table, tenus par la terre devant et
derrière
terme à terme, les portes s’ouvrent, d’en
haut et d’en bas, plutôt d’en bas, vers
un paysage, sans que cela soit distinct,
avec des odeurs et des noms
on se retrouve à côté, depuis longtemps,
doublant la présence de l’arbre et de l’eau
par une phrase qui appuie seulement sur des
ressemblances
(Voix dans la maison)
Poèmes choisis
Editions Verticale 12, 1975
Du même auteur : « Quand j’en serai au bout de mon sillon… » (15/02/2016)