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Le bar à poèmes
4 octobre 2017

Said Akl (1912 - 2014) / سعيد عقل : Nahayar

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Nahayar

 

 

Au plus suave du parfum, plus parée

 

Que la séduction, plus que le jour à sa pointe,

 

Elle fut. La beauté fut. Branches épanouies soudain,

 

Arpège d’une écharpe au coulant de la taille,

 

Son nom est fruit du jasmin.

 

O papillon, papillon, calme tes ailes !

 

Naya est fille de l’esprit. Quelle orgueilleuse étincelle

 

L’a proférée pour l’humiliation du soleil !

 

Plénière, la voici. Colline de roses, sa hanche ?

 

Colline d’épées nues ?

 

Furtive, elle a touché sa hanche, pas longtemps

 

De peur qu’elle ne s’évade sur l’odeur des fleurs.

 

Touché, de ses doigts d’aube taillés

 

Qui font jalouses les belles d’alentour,

 

Et impatientes, les marguerites à effeuiller.

 

Tant pis pour les jardins déserts !

 

Dans l’informulé dort une couleur.

 

Elle dort. Personne n’a ébauché son nom.

 

Orange ou blanche ? Non, c’est une chanson

 

Pure, plus que la transparence

 

Aux formes d’un visage. Elle prend ce visage.

 

Il apparaît, et la brise s’emplit de grâce ;

 

 

 

Et puis, et enfin, et surtout,

 

De tes yeux, tu as vu notre terre !

 

O cascadante, ô flamboyante, ô vie éclatée !

 

 

 

 

Traduit de l’arabe par Luc Norin et Edouard Tabaray

 

In, revue « « Vagabondages, N°31, Juin 1981 »

 

Association Paris-poète

 

Librairie Séguier, 1981

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