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Le bar à poèmes
18 janvier 2017

René Guy Cadou (1920 – 1951) : Hélène

rene_20guy_20cadou_1_Autoportrait, 1948

 

Hélène

 

Je t’atteindrai Hélène

A travers les prairies

A travers les matins de gel et de lumière

Sous la peau des vergers

Dans la cage de pierre

Où ton épaule fait son nid

 

 

Tu es de tous les jours

L’inquiète la dormante.

Sur mes yeux

Tes deux mains sont des barques errantes

A ce front transparent

On reconnaît l’été

Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé

Les herbes les gibiers les fleuves me répondent

 

 

Sans t’avoir jamais vue

Je t’appelais déjà

Chaque feuille en tombant

Me rappelait ton pas

La vague qui s’ouvrait

Recréait ton visage

Et tu étais l’auberge

Aux portes des villages

 

La Vie rêvée

Robert Laffont éditeur, 1944

Du même auteur :

« La nuit ! la nuit surtout… » (18/01/2014)

« Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires… » (18/01/2015)

Les visages de solitude (18/01/2016)

Celui qui entre par hasard (18/01/2018)

L’inutile aurore (18/01/2019)

Cornet d’adieu (18/01/2020) 

La maison d’Hélène (18/01/2021)

La Haie Longue : 1km (18/01/2022)

Automne (18/01/2023)

Commentaires
B
Vous avez raison. On ne se relit jamais assez. Erreur rectifiée. Merci de me l'avoir signalée
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D
"Et lorsqu’il suffit de savoir ton passé"<br /> <br /> Mais non !<br /> <br /> Vous n'entendez pas, à la simple lecture, que ce vers transcrit est faux ? En plus du fait qu'il ne signifie rien dans son contexte ?<br /> <br /> C'est bien sûr<br /> <br /> "Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé" !
Répondre
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