2 octobre 2016
André-Ferdinand Hérold (1865 – 1940) : « La flûte amère de l’automne… »
La flûte amère de l’automne
Pleure dans le soir anxieux,
Et les arbres mouillés frissonnent
Tandis que sanglotent les cieux.
Les fleurs meurent d’une mort lente.
Les oiseaux ont fui vers des prés
Où peut-être un autre avril chante
Son hymne joyeux et pourpré.
Et vous passez, triste et frileuse,
O mon âme, par les allées.
Vous cherchez, pâle voyageuse,
Les chansons, hélas ! envolées.
Ah, les chansons qui nous charmaient
Ne reviendront pas dans l’automne.
Verrai-je rire désormais
Vos yeux que les larmes étonnent ?
Au hasard des chemins
Editions du Mercure de France, 1900
Du même auteur : « Sur la terre il tombe de la neige… » (02/10/2017)
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