Monica Mansour (1946 -) : 1968
Monica Mansour en 2011. Photo Dominique Jullian
1968
nous n’avons pas une mauvaise mémoire
mais une mémoire chacun
pour revenir en arrière
et comprendre qui nous a mis
cette révolte entre les mains
qui nous a élevés si seuls
avec l’amour aussi entre les mains
grenade rouge tant elle est mûre
plusieurs années et une mémoire en chacun
une mémoire chacun
Traduit de l’espagnol par Adrien Pellaumail
In « Monica Mansour. Poèmes »,
Edition Caractères, Paris / Ecrits des Forges, Québec, 2009
De la même autrice :
Lumière / Luz (28/01/2015)
« moi je dis que le monde... » / « yo digo que el mundo... » (07/10/2021)
« Je veux écrire des mots d’oiseaux... » / « quiero escribir palabras de ave... » (07/10/2022)
Silences de terre / Silencios de tierra (07/09/2023)
1968
no tenemos mala memoria
sino una memoria cada uno
para volver atrás
y entender quién nos puso
esta rebeldía entre las manos
quién nos criо́ tan solos
con el amor también entre las manos
granada roja de tan madura
tantos años y una memoria en cada uno
una memoria cada uno
Con la vida al hombro
Editorial Katun (Mexico), 1985
Poème précédent en espagnol :
Claudio Rodríguez : Un évènement / Un suceso (04/10/24)
Poème suivant en espagnol :
Pablo Neruda : Pays / País (02/11/2024)