Paul Dermée (1886 – 1951) : « Rose éblouie »
Rose éblouie dans la main
Je m’en vais semant l’espérance
Matin troublé
regards muets
lumière étrange
L’orgueil frissonne au souffle du matin
Routes humaines
Ces yeux
cailloux sous les roues des charrettes
Je laisse tomber au hasard
des larmes sur les tombes secrètes
Fleur qui s’entr’ouvre
l’horizon
Quai creux sonore
bruit d’un grelot
La ville blanche
mon cœur
gisent dans la vallée
Autour de moi l’ombre s’effeuille
Cette nuit
et l’inconnu qui chante
Une lumière éblouie dans la main
Revue « Nord – Sud, N°10, Décembre 1917
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