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Le bar à poèmes
11 mai 2018

Francisco Brines (1932 -) : Quand je suis encore la vie / cuando yo aún soy la vida.

Francisco Brines (1932 -) : Quand je suis encore la vie / cuando yo aún soy la vida.
Quand je suis encore la vie A Justo Jorge Padrón La vie m’entoure, comme durant ces années maintenant perdues, après la magnificence d’un monde éternel. La rose estafilade de la mer, les couleurs estompées des jardins, le fracas des pigeons dans l’air,...
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12 mai 2018

Giuseppe Ungaretti (1888- 1970) : Vanité / Vanità

Giuseppe Ungaretti (1888- 1970) : Vanité / Vanità
Vanité Soudain Tout haut plane Au-dessus des décombres La limpide stupeur De l’immensité. Et l’homme Penché Sur l’eau Surprise Par le soleil Se découvre N’être qu’une ombre Bercée et Doucement brisée. Traduit de l’italien par Sicca Venier in, « Poètes...
14 mai 2018

Emile Verhaeren (1855 – 1916) : La folie

Emile Verhaeren (1855 – 1916) : La folie
La folie Routes de fer vers l'horizon : Blocs de cendres, talus de schistes, Où sur les bords un agneau triste Broute les poils d'un vieux gazon ; Départs brusques vers les banlieues, Rails qui sonnent, signaux qui bougent, Et tout à coup le passage des...
16 mai 2018

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont (1846 – 1870) : « O mathématiques sévères... »

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont (1846 – 1870) : « O mathématiques sévères... »
Portrait imaginaire de Lautréamont par Félix Vallotton , paru dans Le Livre des masques de Remy de Gourmont (1898) O mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées, depuis que vos savantes leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon cœur,...
17 mai 2018

Paul Verlaine (1844- 1896) : l’Angoisse

Paul Verlaine (1844- 1896) : l’Angoisse
L’angoisse Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales Siciliennes, ni les pompes aurorales, Ni la solennité dolente des couchants. Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants, Des vers, des temples...
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17 avril 2018

Max Jacob (1876 – 1944) : Invitation au voyage

Max Jacob (1876 – 1944) : Invitation au voyage
Invitation au voyage A Louis Bergerot Les trains! Les trains par les tunnels étreints Ont fait de ces cabarets roses Où les tziganes vont leur train Les tziganes aux valses roses Des îles chastes de boulingrins. Il passe une automobile Il passe de fragiles...
23 mai 2018

Adonis (1930 -) / أدونيس : Corps, 7

Adonis (1930 -) / أدونيس : Corps, 7
7. Au nom de mon corps Au nom de mon corps le vivant /mort, le mort/ vivant dénué de forme, et qui en a autant de pores, au nom de ce je qui n’est pas moi de ce tu, femme, qui n’est pas toi, nous reformerons notre parler, nos deux langues nous instaurerons...
20 avril 2018

Philippe Mac Leod (1954 - 2019) : « Sur les coteaux, un clocher s’élance..."

Philippe Mac Leod (1954 - 2019) : « Sur les coteaux, un clocher s’élance..."
Sur les coteaux, un clocher s’élance au milieu des arbres. Il pleut. La route grise fend le vert sombre des prairies, le frisson des nappes de colza, les villages enfouis sous les toits roses et luisants. Je cherche le lien, le passage étroit entre les...
27 mai 2018

Badr Châker al-Sayyâb (1926 -1964) /بدر شاكر السياب : Dans la nuit

Badr Châker al-Sayyâb (1926 -1964) /بدر شاكر السياب : Dans la nuit
Dans la nuit La chambre a sa porte close, le silence est profond, les rideaux près de ma fenêtre tombent jusqu’au sol. Il se peut que la rue prête l’oreille pour m’écouter, pour me guetter derrière la fenêtre. Et mes habits tels ceux d’un épouvantail...
25 avril 2018

José Hierro (1922- 2002) : Enfant / Niño

 José Hierro (1922- 2002) : Enfant / Niño
Enfant Roi d’un chant de blé, d’une rivière, d’une vigne : ainsi devra-t-il se rêver. Et libre. Maître de soi, bûcher perpétuel où brûle la bûche de la vérité. Et que l’amour l’enserre. Il voudra monter jusqu’à voir le ciel apposer des formes claires...
29 mai 2018

Catherine Pozzi (1882 – 1934) : Scopolamine

Catherine Pozzi (1882 – 1934) : Scopolamine
Scopolamine Le vin qui coule dans ma veine A noyé mon cœur et l'entraîne Et je naviguerai le ciel À bord d'un cœur sans capitaine Où l'oubli fond comme du miel. Mon cœur est un astre apparu Qui nage au divin non pareil. Dérive, étrange devenu ! Ô voyage...
29 mai 2018

Hector de Saint-Denys -Garneau (1912 – 1943) : « Il nous est arrivé... »

Hector de Saint-Denys -Garneau (1912 – 1943) : « Il nous est arrivé... »
Il nous est arrivé des aventures du bout du monde Quand on vient de loin ce n’est pas pour rester là (Quand on vient de loin nécessairement c’est pour s’en aller) Nos regards sont fatigués s’être fauchés par les mêmes arbres Par la scie contre le ciel...
2 juin 2018

Alfred de Vigny (1797- 1863) : « Je suis celui qu’on aime... »

Alfred de Vigny (1797- 1863) : « Je suis celui qu’on aime... »
« Je suis celui qu’on aime et qu’on ne connaît pas. Sur l’homme j’ai fondé mon empire de flamme Dans les désirs du cœur, dans les rêves de l’âme, Dans les liens des corps, attraits mystérieux, Dans les trésors du sang, dans les regards des yeux. C’est...
3 juin 2018

Jacques Rebotier (1947 -) : Litanie du coup de la foudre

Jacques Rebotier (1947 -) : Litanie du coup de la foudre
Litanie du coup de la foudre 1 je... 2 c'est lui ! 3 j'en suis sûr 4 c'est lui, c'est lui 5 aussitôt j'ai su 6 à l'instant même où il 7 mon sang a fait son grand tour 8 à l'instant même où je l'ai vu 9 dès que je vous ai vu, tu m'as plu 10 dès qu'il m'a...
4 juin 2018

Jacques Prevel (1915 – 1951) : « J’ai souffert... »

Jacques Prevel (1915 – 1951) : « J’ai souffert... »
J’ai souffert autant qu’on peut souffrir au monde Mais j’ai connu la joie atroce de rêver J’ai connu la douleur d’effacer son visage Au feu de ma raison J’ai connu dans la nuit avide de mon sang Le vent jaloux de Dieu Le vent qui n’a jamais connu sa voix...
5 juin 2018

Armand Robin (1912-1961) : Mon pays

Armand Robin (1912-1961) : Mon pays
Mon pays Je vous viens d’un pays en dedans des souffrances Où je dois me créer grâce à mes créatures ; J’y possède depuis mon premier souvenir Un cheval immobile qui mâche de biais Son trèfle et j’y possède ce trèfle qui lui tire En gamin sur les dents...
7 juin 2018

James Sacré (1939 -) : Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient

James Sacré (1939 -) : Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient
Presque rien à Sidi Slimane, le temps qui vient Tu ne disais rien. Je t’accueillais dans mon cœur à Sidi Slimane, dans le tien. J’avais l’impression d’un endroit mal cousu à la campagne, Le pas court et continuel des mules se mêle A d’encombrants bruits...
8 juin 2018

Titos Patrikios / Τίτος Πατρίκιος (1928 -) : Femme

Titos Patrikios / Τίτος Πατρίκιος (1928 -) : Femme
Femme I Tu as ramené ma terre. Rouge, légère, piétinée par tyrans et ennemis. Tu as ramené les pluies de l’automne marin qui lavaient de sa poussière mon visage et je sentais sous la chair les mêmes vertèbres de montagnes qui à travers les siècles ont...
9 juin 2018

David-Herbert Lawrence (1885 – 1930) : Les secrètes eaux / The secret waters

David-Herbert Lawrence (1885 – 1930) : Les secrètes eaux / The secret waters
Les secrètes eaux Ce qui était perdu est retrouvé ce qui fut blessé est sauvé, la clé de la vie au corps des hommes ouvre à nouveau les fontaines de paix. Les fontaines de paix, les fontaines de paix montent à doux flot vers un plus haut niveau bouillonnant...
11 juin 2018

Abd al-ʿAziz al-Maqālih (1937 - 2022) / المقالح, عبد العزيز : « La nuit prisonnière ...»

Abd al-ʿAziz al-Maqālih (1937 - 2022) / المقالح, عبد العزيز : « La nuit prisonnière ...»
La nuit prisonnière s’étendait sur le lit de la terre Buvant les nuages de la saison pluvieuse. Feu au sein des étoiles de l’Orient éteint, Le soleil était comme une femme prisonnière Voilée de ténèbres derrière l’horizon. S’était brisée le vert visage...
12 juin 2018

Wisława Szymborska (1923 – 2012) : Impressions théâtrales / Wrażenia z teatru

Wisława Szymborska (1923 – 2012) : Impressions théâtrales / Wrażenia z teatru
Impressions théâtrales Pour moi, de toute la tragédie, rien ne vaut l’acte six. Les morts ressuscitant après la bataille, les perruques repeignées, les robes époussetées, les couteaux arrachés des cœurs, les nœuds coulants desserrés, les morts et les...
14 juin 2018

Françoise Ascal (1944 -) : « Des orages, chaque jour... »

Françoise Ascal (1944 -) : « Des orages, chaque jour... »
Des orages, chaque jour, qui métallisent le paysage. Lumière implacable qui jaunit la gamme des verts frais d’avril – ces verts que j’ai longuement contemplés dans les toiles du musée de Colmar et de Bâle, sur ces robes moyenâgeuses, austères, d’où émerge...
16 juin 2018

Paul Valéry (1871 – 1945) : De la mer océane

Paul Valéry (1871 – 1945) : De la mer océane
De la mer océane Mer. Océan. Cap Breton. La grande forme qui vient d’Amérique avec son beau creux et sa sereine rondeur trouve enfin le socle, l’escarpe, la barre. La molécule brise sa chaîne - Les cavaliers blancs sautent par delà eux-mêmes. L’écume...
19 juin 2018

Tahar Ben Jelloun (1944 -) : « Etranger... »

Tahar Ben Jelloun (1944 -) : « Etranger... »
Etranger prends le temps d’aimer l’arbre accoude-toi à la terre un cavalier t’apportera de l’eau, du pain et des olives amères c’est le goût de la terre et les semences de la mémoire c’est l’écorce du pays et la fin de la légende ces hommes qui passent...
20 juin 2018

Fernando Pessoa : (1888 - 1935) : « Lorsque viendra le printemps... / « Quando vier a Primavera... »

Fernando Pessoa : (1888 - 1935) : « Lorsque viendra le printemps... / « Quando vier a Primavera... »
Le gardeur de troupeaux Lorsque viendra le printemps, si je suis déjà mort, les fleurs fleuriront de la même manière et les arbres ne seront pas moins verts qu’au printemps passé. La réalité n’a pas besoin de moi. J’éprouve une joie énorme à la pensée...
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