Jean Cocteau (1889 – 1963) : « Peu m’importe la pluie... »
Peu m’importe la pluie et les vitres d’automne
Que le mistral galope et que la mer moutonne
Je souffre d’une autre saison
Celle qui dans mon corps n’a ni soleil ni pluie
Ni terre sur laquelle une maison s’appuie
Ni refuge d’une maison.
Captif d’un temple obscur dont se cachent les prêtres
Rien ne me donne espoir. Mes yeux sont des fenêtres
Par où je ne peux pas sortir.
Cette religion refuse le miracle
De ses prêtres cachés ma bouche est un oracle
Que la peur oblige à mentir.
Clair-Obscur
Editions du Rocher, Monaco, 1954
Du même auteur :
« Je n’aime pas dormir… » (19/01/2014)
« Contre le doute… » (19/0120/15)
Préambule (07/04/2016)
Prairie légère (07/04/2017)
Le chiffre sept (07/04/2018)
La forêt qui marche (06/04/2019)
Le séjour près du lac (07/04/2020)
Taches (07/04/2021)
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