Philippe Desportes (1546 – 1606) : « Depuis le triste point de ma frêle naissance...
Depuis le triste point de ma frêle naissance
Et que dans le berceau pleurant je fus posé,
Quel jour marqué de blanc m’a tant favorisé
Que de l’ombre d’un bien j’aie eu de la jouissance ?
A peine étaient séchés les pleurs de mon enfance
Qu’au froid, au chaud, à l’eau je me vis exposé,
D’amour, de la fortune, et des grands maîtrisé,
Qui m’ont payé de vent pour toute récompense.
J’en suis fable du monde, et mes vers dispersés
Sont les signes piteux des maux que j’ai passés,
Quand tant de fiers Tyrans ravageaient mon courage ;
Toi qui m’ôtes le joug et me fais respirer,
Ô Seigneur, pour jamais veuille-moi retirer
De la terre d’Egypte et d’un si dur servage.
Sonnets spirituels
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