23 février 2018
Paul - Jean Toulet (1867 – 1920) : « Puisque tes jours ne t’ont laissé… »
Puisque tes jours ne t’ont laissé
Qu’un peu de cendres dans la bouche,
Avant qu’on ne tende la couche
Où ton cœur dorme, enfin glacé
Retourne, comme au temps passé,
Cueillir, près de la dune instable,
Le lys qu’y courbe un souffle amer,
- Et grave ces mots sur le sable :
Le rêve de l’homme est semblable
Aux illusions de la mer.
Les Contrerimes
Editions du Divan, 1921
Du même auteur :
En Arles (10/11/2014)
« L’immortelle, et l’œillet de mer… » (23/02/2016)
Le tremble est blanc (23/02/2017)
« Voici que j’ai touché... » (23/10/2019)
« Toute allégresse... » (23/02/2020)
« Le parc ruisselle encore... » (11/06/2021)
« Un Jurançon 93... » (11/06/2022)
Nocturne (11/06/2023)
« Le sable où nos pas ont crié... » (11/06/2024)
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