Jude Stéfan (1930 - 2020) : (Ni vie ni mort)
Pourriture vous êtes ma mère oui
Vers vous êtes mes frères et sœurs
non moins et toi la Tombe enfin de
plein silence qui des cris vains
protègera je t’apporte en pâture
en pâture je t’apporte ce cœur mon
jeune cœur fille des vœux les plus
sûrs. mais – ô bouleaux de l’enfance
et seins de baisers sonnants et langue
qui claque de plaisir en embrassant
leur jambes – vers toi je n’avance
que mêlé d’images en chemin fem-
mes. D’homme dressé j’y choirai
soldat prostré sans joie et sans regret.
(Ni vie ni mort)
In « La nouvelle poésie française »
Revue « Poésie 1, N° 17, Juillet 1971 »
Librairie Saint-Germain – des – Prés, 1971
Du même auteur :
« les Vieux… » (19/04/2015)
(Messe blanche.) (19/04/2016)
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Dans les matinées (19/04/2019)
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